Le Festival du film français bat son plein

'Ripoux 3'

Ce week-end se déroule à Prague et dans l'ensemble du pays le Festival du film français. Des projections et des concerts sont au programme de ce festival, qui donne aussi au public l'occasion de rencontrer certains des invités qui ont fait le déplacement depuis la France. Le réalisateur Claude Zidi fait partie cette année de la liste. Radio Prague lui a demandé ce qui l'avait poussé à prendre sa voiture pour venir jusqu'en Bohême.

CLaude Zidi,  photo: CTK
« Je suis là pour découvrir Prague, que je ne connaissais pas. Je voulais vérifier que c'était réellement une très belle ville. Je suis également venu ouvrir ce festival et présenter un film, Ripoux 3, sorti il y a un an environ à Paris, avec Philippe Noiret et Thierry Lhermitte. C'est le troisième film d'une trilogie des « ripoux », qui s'est tournée sur quasiment vingt ans. »

RP : Comment le public français a-t-il accueilli ce troisième épisode ?

« Moyennement, je crois qu'on n'a pas eu une très bonne promotion. Les acteurs, Noiret et Lhermitte, avaient déjà sorti trois films dans l'année, et ils ne voulaient plus faire de promo à la télévision... »

RP : C'était un risque calculé la troisième aventure des ripoux ?

« Tout film est un risque calculé. C'était plutôt un plaisir de travailler avec des personnages que je connais bien, les fameux ripoux, et de tourner en décor naturel dans le Paris populaire. Les deux premiers se passaient à Montmartre, celui-ci autour de la Bastille. »

'Ripoux 3'
RP : Dans les titres de l'actualité ici, on parle souvent de corruption, et notamment de corruption dans la fonction publique et la police. Est-ce que les journalistes tchèques que vous rencontrez vous posent des questions sur la corruption dans la police française après avoir vu les « Ripoux » ?

« Je crois qu'il y a assez peu de corruption dans la police en France. Il y en a peut-être eu d'ailleurs, j'ai fait les premiers « Ripoux » il y a déjà longtemps. S'il y en a, c'est de la petite corruption, légère, des histoires de contraventions qui ne vont pas très très loin. Il existe des corruptions beaucoup plus graves, dans le commerce international, en politique, dans les partis politiques en particulier, et au niveau des contrats d'armement où on atteint des sommes hallucinantes. Mon René, mon personnage, il fait sauter une contravention pour un apéritif, ça ne va pas très loin... »