Le cardinal Miloslav Vlk, archevêque de Prague sur le point de prendre sa retraite

Le cardinal Miloslav Vlk

L'archevêque de Prague, le chef de l'Eglise catholique romaine tchèque, le cardinal Miloslav Vlk, a annoncé sur son site internet qu'il avait l'intention de prendre sa retraite. Il a indiqué : « En vertu de la loi canonique, tous les évêques catholiques doivent remettre au pape leur résignation, lorsqu'ils arrivent à l'âge de 75 ans. Le pape décide de l'adoption ou non de cette démission.

Malheureusement, la coutume veut qu'il n'accepte pas cette démission tout de suite, bien que l'évêque, comme moi par exemple, aimerait bien partir à la retraite immédiatement. » Il est de coutume, aussi que l'évêque qui résigne à sa fonction propose les noms de ses successeurs. Le cardinal Miloslav Vlk a envoyé sa demande de résignation au Vatican et l'a accompagnée d'une proposition de trois noms de personnalités qui pourraient lui succéder. Cela ne veut pas dire, pour autant, que le pape ne choisira pas une autre personne. Les informations qui ont filtré, laissent entendre que le successeur du cardinal Vlk pourrait être l'évêque de Hradec Kralove, Dominik Duka ou celui d'Olomouc, Jan Graubner. Les médias spéculent aussi sur d'autres personnalités du clergé catholique, mais les spécialistes pensent que la fonction d'archevêque de Prague ne pourra être occupée que par un évêque disposant d'une grande expérience dans la vie pratique du clergé et de la société. Dans une interview sur les ondes de la station de radio commerciale, Impuls, le cardinal Miloslav Vlk s'est assez longuement étendu sur les relations entre l'Eglise et l'Etat. Ces dernières se sont quelque peu envenimées, ces derniers temps, après la décision de la Cour suprême de rendre le sanctuaire le plus important de la République tchèque, la cathédrale Saint-Guy, à l'Etat.

La cathédrale Saint-Guy
Cette dernière avait été restituée à l'Eglise sur une décision judicaire. Le cardinal Vlk regrette que cette question n'ait pas été réglée définitivement pendant la période où il était en fonction, si son départ à la retraite à l'âge de 75 ans en mai prochain est accepté par le pape. L'archevêque de Prague regrette aussi que la question de la restitution des biens du clergé et celle du Traité entre la République tchèque et le Vatican ne soient toujours pas réglées.

Et pourquoi l'archevêque de Prague serait-il heureux que le pape accepte sa résignation immédiate ? « Je pense qu'en 17 ans, depuis mon entrée en fonction, j'ai vécu assez de problèmes, de soucis, d'attaques et de souffrances. Nous avons aussi 40 ans du régime communiste derrière nous, et cette période n'était pas des plus roses. »