Le budget de l’Etat 2011 à l’heure de l‘austérité

Cette semaine, le cabinet de Petr Nečas a donné son aval au projet de budget de l’Etat 2011 qui traduit la volonté de la coalition gouvernementale qui se déclare comme « un cabinet de responsabilité budgétaire » d’être fidèle à sa réputation. L’heure en République tchèque est désormais à l’austérité, aux coupes budgétaires, aux économies.

Photo illustrative: Barbora Němcová
135 milliards de couronnes, soit 27 milliards de moins que cette année. Tel est le montant du déficit des finances publiques proposé pour l’année prochaine par le ministre des Finances, Miroslav Kalousek, qui prévoit une réduction considérable des dépenses.

« Je suis très heureux que nous ayons réussi à présenter un budget de l’Etat avec un déficit de 135 millions de couronnes, ce qui représente 4,6% du PIB ».

Miroslav Kalousek,  Petr Nečas,  photo: CTK
Les réductions envisagées nécessiteront d'importantes modifications qui toucheront une grande partie des Tchèques. Les allocations sociales, les allocations familiales, l'épargne-logement sont les domaines qui seront principalement concernés. L’accent sera dorénavant mis sur une plus grande différenciation des conditions d’octroi de l’ensemble des allocations, y comprises celles liées au chômage.

La baisse des salaires des employés dans le secteur public de 10% est également prévue. Certaines catégories privilégiées en seront exclues, dont en premier lieu les travailleurs pédagogiques. Les policiers, les juges et les hauts fonctionnaires, eux, connaîtront aussi une baisse de leurs salaires, mais moins importante quand même.

Le projet de budget de l’Etat 2011 sera soumis à la Chambre des députés au plus tard d’ici au 30 septembre. Comme la coalition gouvernementale possède au Parlement une majorité confortable, on peut s’attendre à ce qu’il passe assez facilement.

A en croire un récent sondage, les mesures d’austérité du gouvernement ne seraient soutenues que par un Tchèque sur cinq. N’empêche que les intentions de vote semblent encore aujourd’hui favoriser l’actuelle coalition gouvernementale de droite.