Le 25 mai est la Journée des enfants disparus

Les drames d’enfants disparus ne cessent de se multiplier en République tchèque. Près de 3 500 enfants sont portés disparus ou en fugue depuis le début de l’année et 500 d’entre eux n’ont pas été retrouvés. Ces faits ont été communiqués par la fondation Notre Enfant et la police à la veille de la Journée des enfants disparus qui tombe le 25 mai.

Les statistiques sont formelles : le nombre d’enfants disparus a augmenté de 3 000, au cours des 7 dernières années. En 2007, la police a recherché 8700 enfants dont 139 sont toujours portés disparus. Cette année, la police enquête sur la disparition de 500 enfants, sur 3 446 avis de recherche. Le nombre d’enfants maltraités ou victimes d’abus lors d’une fugue accuse une tendance croissante, et les deux tiers d’enfants en fugue sont des pensionnaires des foyers. Le psychologue pour enfant Petr Klíma énumère les facteurs qui peuvent y contribuer :

« L’éducation est différente, la société se comporte autrement, les enfants manquent parfois de limites, il y a moins de restrictions c’est sûr, et les enfants ont l’impression de pouvoir se permettre plus. »

Pavla Kopecká, du service de la police criminelle et d’instruction, souligne un accroissement du nombre d’enlèvements d’enfants par l’un des parents dont certains se terminent tragiquement, par la mort de l’enfant, et elle souligne d’autres risques encore :

« Il y a beaucoup plus de possibilités de se cacher, pour les enfants en fugue, mais il y a aussi beaucoup plus de risques que l’enfant devienne la victime d’un accident ou d’un acte criminel. »

Selon les données de la police, 99 % des enfants sont retrouvés. Or 500 enfants sont à ce jour portés disparus dont beaucoup depuis longue durée. L’un des plus connus est le cas de Honzík Nejedlý que la police recherche depuis 12 ans et qui aurait aujourd’hui 20 ans. Une ligne téléphonique gratuite « Message aux parents » est destinée aux enfants en fugue qui ont peur de rentrer à la maison, le plus souvent à cause des mauvaises notes ou des problèmes à l’école. Pour d’autres situations, le ministère de l’Intérieur projette de mettre en usage un système d’avertissement national unissant la coopération de la police, des médias et des systèmes de transports. On écoute Zuzana Baudyšová, présidente de la Fondation Notre Enfant :

« Sur des panneaux au bord des routes et près des pompes à essence, on publierait, immédiatement après l’ouverture des recherches, la photographie de l’enfant, éventuellement la description ou le numéro de la voiture dans laquelle l’enfant a été enlevé. »

L’objectif du ministère de l’Intérieur est d’intégrer le système d’avertissement national dans le système parallèle existant dans plusieurs pays d’Europe comme la Grèce et la France.