L’automne sera français en Bohême du Sud ou ne sera pas

Vince & The Huby’s, photo: Automne français

Festival dédié à la culture francophone, l’« Automne français » (« Francouzský podzim »), organisé chaque année par l’Alliance française de Bohême du Sud, s’ouvre ce jeudi par un concert du groupe de musique bretonne Vince & The Huby’s. La manifestation, qui se déroule principalement à České Budějovice jusqu’au 27 novembre prochain, propose une riche programmation que détaille pour Radio Prague Jean-Benoît Foucart, le directeur de l’Alliance.

« Nous mettons l’accent sur la Bretagne pour cette ouverture. Cela a une raison bien particulière. C’est un petit peu la tradition de l’Alliance française. Premièrement, c’est lié au jumelage entre la ville de České Budějovice et de la Lorient. Donc dans le cadre de ce jumelage, nous sommes en partenariat plus ou moins avec le service culturel de la ville de Lorient, qui chaque année pour notre festival nous envoie des artistes. Généralement nous avons la venue d’un groupe de musique bretonne et d’un chef-cuisinier.

Pour l’ouverture du festival, nous faisons donc ce concert de musique bretonne et également un vernissage d’une exposition sur la Bretagne en partenariat avec l’association Hortensia qui chaque année va en Bretagne pour peindre et prendre des photos. Cette association aime beaucoup la Bretagne et nous avons l’habitude depuis les débuts du festival de faire l’ouverture du festival avec eux. »

Avec l’invitation de ce chef-cuisinier, il y a également l’organisation d’une semaine de la gastronomie française dans le cadre du festival…

« Cela démarrera en effet la semaine prochaine. Ce chef, Jean-Louis Farjot, qui a un restaurant sur l’île de Groix, sera présent du 3 au 6 novembre à České Budějovice. Le 3, il intervient à l’école hôtelière, le 4 au Metropol, le 5 au Zvon et le 6 au Café Columbia. Plusieurs recettes ont été proposées et les gens pourront déguster des plats français et plus particulièrement bretons dans nos restaurants partenaires. »

Vince & The Huby’s,  photo: Automne français
En plus du concert de musique bretonne avec le groupe Vince & The Huby’s, il y a d’autres événements musicaux et notamment un karaoké…

« C’est la grande nouveauté le karaoké. C’est une idée qu’on a eue pour dynamiser le français, nous faire connaître, mais pour ne pas limiter ce karaoké, avoir un trop petit public, nous avons décidé de l’ouvrir à d’autres langues. Donc il sera également en tchèque, en anglais, en allemand, en italien, en espagnol. C’est le principal du karaoké mais c’était également pour montrer que notre activité n’est pas seulement axée sur le français mais également sur la rencontre, les échanges. Il s’agit aussi de sensibiliser les gens aussi au français, à son écoute, aux chansons françaises. Je trouve que c’est un bon vecteur pour les intéresser à nos activités. »

La bande-dessinée est une autre caractéristique de la culture franco-belge est mise en avant à l’occasion du festival avec la projection du film Le Chat du Rabbin, tiré de l’œuvre de Joann Sfar et une présentation sur le thème d’Astérix et Obélix…

« Pourquoi la bande-dessinée ? C’est aussi parce que nous voulons orienter nos activités vers un public jeune et nous avons trouvé que la bande-dessinée était un bon moyen d’attirer un public un peu plus jeune à découvrir le français tout en s’amusant. Pour la présentation de la conférence sur Astérix et Obélix, nous avons la chance de recevoir un lecteur de l’Université Charles de Prague, qui a fait l’Ecole Normale Supérieure et qui s’y connait très bien en littérature et en histoire. Donc, c’est tout à fait intéressant de l’accueillir pour cette thématique. »

Hammond Café,  photo: Facebook de Hammond Café
Quel est l’intérêt pour la langue français, l’évolution de cet intérêt, en Bohême du Sud ?

« On remarque un intérêt, ce semestre nos inscriptions ont augmenté. Nous tenons chaque semaine un café français au Hammond Café. Depuis la reprise de la saison du café français, c’est en forte hausse et nous avons entre 20 et 30 personnes en moyenne à chaque fois. Les gens commencent à nous reconnaître un peu plus, à entendre parler de nous, à venir plus nombreux aux événements. Il y a une vraie francophilie ici. »