L'après Euro 2004

Grèce- Tchéquie 1 à 0 (Photo : CTK)

La fête est finie. L'Euro 2004 a vécu... Le rêve tchèque ne s'est pas réalisé, le football tchèque n'est pas champion d'Europe, bien qu'il ait présenté le meilleur jeu, peut-être... Une consolation, à côté de la moitié d'une médaille de bronze, partagée avec les Pays-Bas.

Grèce- Tchéquie 1 à 0  (Photo : CTK)
Le Championnat d'Europe de football 2004 fera date dans l'histoire : il a été remporté par un outsider, la Grèce. Une sensation dans le monde du football, comparable à celle que le Danemark avait causé en 1996. Pourtant, la presse tchèque remarque que les Grecs ont été encore plus sensationnels. Ils ont réussi à vaincre tous les favoris : aussi bien les Bleus de Zizou, que les Britanniques avec Beckham, les Tchèques et le Ballon d'or 2004, Nedved, et même, en finale, les Portugais de Figo, sur leur propre terrain ! Les commentateurs sportifs remarquent, aussi, que la Grèce avait frolé l'élimination, face à la Russie. Même unanimité en ce qui concerne le jeu de l'équipe olympienne : une défense à outrance, beaucoup de fautes et d'attaques de l'adversaire à la limite du fair-play, de la chance. Significatif : Grèce-France 1 à 0, Grèce- Tchéquie 1 à 0, Grèce-Portugal 1 à 0.

Grèce- Tchéquie 1 à 0  (Photo : CTK)
La presse tchèque se pose la question : l'entraîneur allemand y serait-il pour quelque chose, car le jeu des Grecs rappelle fortement celui des Allemands, champions européens de 1996, connus pour leur jeu défensif. A propos, la défense connaîtrait-elle une nouvelle gloire dans le football européen ? La réponse des spécialistes est non. En effet, à part la Grèce, qui pratiquait la défense à outrance, ce qui est critiqué par certains, mais « la fin ne justifie-t-elle pas les moyens », la majorité des équipes ont joué au foot, comme le spectateur l'aime. Des offensives tout au long de la partie, des coups de théâtre, des buts surtout. La palme revient à l'équipe tchèque, avec le meilleur buteur, Milan Baros. Un exemple pour tous : vers la fin du match, les Tchèques sont menés 2 à 0 par les Danois. A la fin du match, ils gagnent 3 à 2 ! Un autre exemple : la France bat l'Angleterre dans la seconde prolongation ! Le suspens, jusqu'à la dernière minute, c'est aussi ce qui a fait l'attrait de l'Euro 2004.

Pavel Nedved  (Photo : CTK)
Conclusion pour le monde du football : on assiste à la relève, l'arrivée de la nouvelle génération, et il semble que le jeu offensif sera de la partie, en dépit du fait que ce soit la défense qui ait pris le dessus cette année. Une autre constatation : le championnat d'Europe attire de plus en plus de monde, plus seulement les amateurs de football, mais aussi les jeunes surtout. Pas de violence, de trouble, de fauteurs de fête comme dans les championnats nationaux. A l'Euro, les joueurs jouent pour leurs pays, par seulement pour l'argent. Pour Nedved, Zidane, Beckham, Figo, Zagorakis, c'est l'honneur de la nation qui est en question. L'avenir du très respecté entraîneur tchèque, Karel Brückner ? La qualification pour le Mondial !