L'air respiré par une grande partie des Tchèques est insalubre

Le ministre de l'Environnement vient de présenter le Rapport annuel sur l'état de l'environnement en République tchèque pour 2006. Il en découle que l'air est malsain sur une bonne partie du territoire, mais aussi d'autres réalités plus ou moins bonnes.

On peut dire que ce rapport, présenté à la réunion ministérielle de mercredi, n'est pas très optimiste. Il révèle, certes, que le pourcentage de Tchèques qui vivent dans des localités où l'air est considérablement pollué, a baissé de 4 % en comparaison avec 2005, mais aussi que cela est insuffisant. Les régions les plus touchées sont la capitale Prague et la Moravie du nord. Le plus gros problème est représenté par les particules de poussières comme l'affirme le porte-parole du ministère de l'Environnement, Jakub Kaspar qui ajoute encore :

« Il s'agit surtout du contenu élevé de matières toxiques dans ces poussières, par exemple les oxydes de carbones aromatiques. La situation est de plus en plus mauvaise, et plus de 60 % des habitants de la République tchèque sont exposés à ces poussières et pas seulement dans les villes. »

Le rapport révèle que le taux de poussières contenu dans l'air tchèque dépasse largement les limites fixées par l'Union européenne. A Prague, le principal responsable est la circulation routière. En Moravie du nord, l'air est pollué par la circulation routière et le chauffage au charbon, mais aussi par une haute concentration des entreprises industrielles.

« La pollution présente un rapport direct avec la mise en veilleuse de l'industrie dans les années quatre-vingt-dix et le développement économique actuel. D'un autre côté, nous sommes capables de détruire notre environnement nous-mêmes, sans l'intervention des grandes entreprises industrielles, car dans les régions les plus touchées, le principal responsable est l'activité individuelle des habitants. »

Photo: Commission européenne
La production des gaz à effet de serre dont on parle tant en liaison avec le changement climatique ne baisse pas non plus en Tchéquie. Au contraire, elle a augmenté en 2006. Le recyclage ne suffit pas non plus avec seulement 20 % de déchets recyclés, alors que d'ici à 2010, il devrait représenter 50 % de tous les déchets produits en Tchéquie. Des côtés positifs existent quand même dans ce rapport. La part de l'énergie produite par les énergies renouvelables atteint presque les 5 %, mais devrait être de 10 % en 2010. La consommation en énergie pour la production d'une unité du PIB est en baisse constante, mais elle est toujours de 50 % plus élevée que la moyenne des quinze anciens membres de l'Union européenne.