La Tchéquie envisage de retirer ses troupes basées en Irak

Les policiers militaires en Irak, photo: CTK

Les militaires tchèques pourraient quitter le sol irakien dès le début de l'année 2005. C'est ce qu'à annoncé, ce lundi, le ministre de la Défense, Miroslav Kostelka, alors qu'il visitait la base de Shaiba, dans le sud de l'Irak.

Miroslav Kostelka,  photo: CTK
Le Parlement tchèque avait voté en décembre 2003 l'envoi d'un contingent de policiers militaires jusqu'à la fin de l'année 2004. A l'heure actuelle, 90 policiers militaires tchèques sont présents sur le sol irakien. Ils ont pour mission de former les forces de police locale, dans la base de Shaiba et à l'académie militaire de Zubair. "La République tchèque cessera probablement ses opérations et sa participation à la coalition en Irak au début de l'année 2005", a annoncé le ministre tchèque de la Défense. La Tchéquie pourrait donc plier bagage et se retirer d'Irak, comme l'ont déjà fait l'Espagne, le Honduras, et la République dominicaine. Dans les rangs de l'opposition, on craint que cette décision nuise à l'image du pays. Petr Necas est chargé des affaires militaires pour l'ODS, le parti civique démocrate:

Les policiers militaires en Irak,  photo: CTK
"Nous savons parfaitement que la présence tchèque en Irak n'a pas de réelle signification militaire, mais constitue plutôt un signal politique fort. Nous aimerions que la Tchéquie soit un partenaire fiable. Nous ne voulons pas qu'il soit procédé au retrait de nos troupes sans concertation avec nos alliés. Nous pourrions le cas échéant perdre de notre prestige international."

Le ministre de la Défense a ajouté qu'aux termes de la réforme des forces armées, la Tchéquie était en mesure d'opérer seulement sur deux fronts en même temps. Miroslav Kostelka souhaiterait ainsi proposer dès que possible au gouvernement de concentrer les efforts militaires en Afghanistan et dans les Balkans, ou les Tchèques sont déjà présents. Le nombre de soldats en mission au Kosovo pourrait ainsi passer de 400 à 700.