La social-démocratie tchèque à la recherche de son identité

0:00
/
0:00

Le parti social-démocrate, la principale formation de la coalition gouvernementale, puisque sorti victorieux des dernières législatives, en 2002, a devant lui trois week-ends qui s'annoncent agités. Une information d'Alena Gebertova.

La social-démocratie
Le parti social-démocrate ne vit pas une période heureuse, ce dont témoignent, entre autres, les faibles intentions de vote dont il est crédité. Si l'ODS de Mirek Topolanek, parti de droite dans l'opposition, tient la tête dans tous les sondages effectués ces derniers temps dans le pays, les sociaux-démocrates se disputent la deuxième position avec les communistes. Les électeurs ont exprimé leurs sympathies, lors des trois consultations électorales qui ont eu lieu, au cours des derniers mois. La première douche froide, les sociaux-démocrates l'on reçue aux élections européennes. Les têtes doivent tomber, réclamaient alors certains membres du parti. Chose dite, chose faite. Fin juin, le Premier ministre, Vladimir Spidla, a démissionné de la tête du gouvernement, ainsi que de son poste de leader du parti, se faisant remplacer par le jeune et populaire, Stanislav Gross. Ce changement n'a pourtant pu éviter aux sociaux-démocrates, de nouveau, de très mauvais résultats aux élections régionales et sénatoriales partielles, ni augmenter leur popularité.

Stanislav Gross,  photo: CTK
Où en est la cause ? Pour beaucoup, ce dont la social-démocratie a besoin, c'est de définir plus clairement sa politique et son orientation futures, de les rendre plus « lisibles » aux gens. Tel serait d'ailleurs le principal enjeu du congrès du parti, qui se tiendra à la fin du mois de mars, et qui sera précédé, pendant les week-ends prochains, par des conférences régionales. Le congrès aura au programme, aussi, l'élection du nouveau chef du parti. Deux candidatures sont annoncées ; celle du vice-premier ministre, Zdenek Skromach, qui représente l'aile « gauche » et celle de Stanislav Gross, plus « libéral ». Dans ses efforts pour imposer une image et un style plus modernes de son parti, ce dernier compte mettre à profit la cote de popularité très élevée de la charmante ministre de l'Education nationale, Petra Buzkova, qu'il aimerait voir au poste de vice-présidente ... Une ambition qui a beaucoup de chance de réussir dans un parti qui compte, parmi ses 16 mille membres, 40% des femmes.