La réforme du système éducatif peut démarrer

Foto: Europäische Kommission

Un autre vote important à la Chambre basse, en fin de semaine dernière : les députés ont donné le feu vert à la réforme scolaire. Un grand succès donc pour la ministre social-démocrate de l'Education nationale, Petra Buzkova : bien que critiquée à droite et à gauche, elle a réussi, contrairement à ces nombreux prédécesseurs, à faire évoluer le système éducatif tchèque rigide.

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La réforme est devenue l'objet de longues discussions sur le sol du Parlement, et une de ses parties, concernant les baccalauréats, a même été à l'origine d'une polémique entre députés et sénateurs. Faut-il faire des mathématiques une matière obligatoire pour l'ensemble des bacheliers tchèques ? Les députés ont été pour, mais leur proposition a été rejetée par le Sénat. Le texte final, adopté, vendredi dernier, par la Chambre basse, ne prévoit que trois matières obligatoires : la langue tchèque, une langue étrangère et une matière d'option. Mais les lycées devront se soumettre à une harmonisation des épreuves du baccalauréat au niveau national, histoire de rendre les examens plus objectifs et fiables. Le nouveau bac aura alors, dès 2008, deux parties : une commune, élaborée par l'Etat et une autre, préparée par les lycées eux-mêmes. La note finale sera calculée à partir des deux résultats. Des tests nationaux sont prévus aussi à la fin de l'école primaire et du collège.

Mais surtout, la nouvelle réforme permettra, d'ici quelques années, à tous les établissements scolaires de librement décider du contenu des cours, indépendamment du ministère de l'Education qui leur imposait, jusqu'à présent, des programmes d'enseignement. Une liberté qui fait, paradoxalement, peur à certains instituteurs... Quoi de neuf encore ? Les écoles dites "spéciales", destinées aux enfants handicapés et en difficultés scolaires disparaîtront. Leurs élèves seront accueillis dans des écoles "normales" et auront, à leur disposition, des assistants. Il ne manque plus que la signature du Président Vaclav Klaus pour que la nouvelle loi sur l'éducation puisse entrer en vigueur.

Auteur: Magdalena Segertová
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