La réfection d'un vieux cimetière juif au service de la diversité culturelle

Tief drin im Böhmerwald (Foto: Martina Schneibergova)

Une douzaine de volontaires de tous horizons s'est retrouvée dans la ville tchèque de Koren, dans la région de Tachov, pour y réhabiliter le vieux cimetière juif. Pour chacun des participants à cette aventure, c'est l'occasion de s'ouvrir à d'autres cultures.

Un marocain musulman, une jeune américaine juive, des catholiques de toute l'Europe, tous sont actuellement rassemblés à Koren, ville de l'ouest de la République tchèque, pour remettre en état le cimetière juif de la commune. Ces volontaires, âgés de 18 à 44 ans, venus du monde entier ou locaux membres de l'association Pomozme si sami, que l'on peut traduire par "Entraidons-nous", s'efforcent de réhabiliter ce vieux cimetière, situé au coeur des bois, qui depuis des décennies tombe en déliquescence. Lorsqu'ils ont entamé leur travail, il leur a fallu se frayer un chemin à travers les broussailles et les ronces, qui avaient élu domicile dans le cimetière, et les pierres tombales à moitié enfouies dans le sol. Un gros effort de nettoyage a été nécessaire. Comme l'affirme Miroslava Valova, maire de la commune toute proche de Olbramov et membre de l'association Pomozme si sami, le groupe n'en est qu'au début de son travail. Les volontaires ignorent combien de pierres tombales ils sont susceptibles de trouver.

Quelles sont les raisons qui ont poussé ces douze personnes d'horizons si différents à venir se rassembler autour d'un tel projet? Tous s'accordent à dire que cette expérience est pour eux l'occasion de découvrir un nouveau pays, de s'ouvrir à de nouvelles personnes et à de nouvelles cultures, et d'approfondir leur connaissance de la culture juive. Des rencontres sont par exemple organisées avec un historien et une restauratrice.

De façon similaire, l'année dernière, des volontaires du monde entier étaient venus remettre en état le cimetière juif de Rebrí. La communauté juive de Plzen sollicite également de l'aide. Elle ne dispose en effet que d'un petit nombre de volontaires, insuffisant pour entretenir l'ensemble des cimetières à sa charge. Dans le passé, ceux-ci étaient au nombre de 75. La communauté juive de Plzen a dû céder certains d'entre eux aux municipalités, d'autres à la fédération des communautés juives. Elle n'en possède plus, aujourd'hui, que 25.

Auteur: Anne-Lise Rodier
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