La première pierre du futur monument en hommage à Milada Horakova a été posée

Photo: CTK

Le 25 décembre, le jour du 106e anniversaire de la naissance de Milada Horakova, juriste et députée, exécutée le 27 juin 1950 suite à un procès politique, plusieurs dizaines de personnes ont assisté à la cérémonie de pose de la première pierre du futur monument. Il sera érigé en hommage à Milada Horakova sur la place des Héros, en face du tribunal de Pankrac où les verdicts de mort étaient prononcés et accomplis par la justice communiste.

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La construction du monument rendant hommage à Milada Horakova et aux 234 victimes du régime tchécoslovaque des années 1950 a été initiée par le Parti socialiste national (CSNS) dont Horakova était membre. Le président du parti, Jiri Stanislav, explique qu’il a fallu une collecte pour réunir les 3 millions de couronnes nécessaires à sa construction. La participation du communiste Miloslav Ransdorf qui a versé 20 000 couronnes, suscite des réactions controversées. Ransdorf, qui est député du groupe de la gauche unitaire et de la gauche verte nordique au Parlement européen a dit au micro de la Radio tchèque que Milada Horakova était une grande patriote et socialiste:

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« Je pense qu’il est temps d’arrêter de jouer à la division de la nation. »

Le président du parti, Jiri Stanislav, a réagi en indiquant que la collecte était ouverte à tous, que c’est de leur part une expression de la démocratie, une occasion de permettre à l’autrui de réévaluer ses positions et que c’est aussi un geste de pardon, au sens chrétien du mot.

Le sculpteur Milan Knobloch a présenté au public le premier modèle du futur monument - des pylônes hauts de 5 mètres, symbolisant deux mains tendues :

« Le buste de Milada Horakova est placé devant et, des deux côtés extérieurs des pylônes, les noms des 243 personnes exécutées seront gravés. »

Un autre buste, moins grandiose, a déjà été dévoilé au cimetière de Vysehrad en hommage à Milada Horakova, arrêtée en 1940 pour ses activités dans la résistance anti-nazie, élue après la guerre au parlement, arrêtée et jugée en tant qu’ennemi du peuple et condamnée à mort pour haute trahison dans le procès monté de toutes pièces, à l’instar des procès soviétiques.