La magie du « 9 » au festival Neuf portes

Depuis le début du mois et jusqu’au 22 juin, Prague accueille la 9e édition du festival de la culture juive Devet bran, ou les Neuf portes en français. Un festival qui entend promouvoir le dialogue entre les cultures tchèque, allemande et juive. Une façon de renouer avec l’héritage des pays tchèques.

Le festival porte le nom d’un écrivain tchèque de la première moitié du XXe siècle qui, comme Franz Kafka, représente bien la triple culture de Prague, juive, allemande et tchèque. Cet écrivain, c’est Jiří Langer, auteur d’un ouvrage mystique traduit en français sous le titre ‘Les neuf portes du ciel’.

Les neuf ans du festival Les Neuf portes, c’est l’occasion pour les organisateurs de se pencher sur les éditions précédentes comme l’explique le directeur Pavel Chalupa :

« Cette édition est un peu un jubilé. Pour nous, le chiffre 9 est un chiffre magique, depuis le début ! Dans le programme de cette année, nous avons donc choisi de proposer une partie musicale qui présenterait les meilleurs groupes des neuf dernières années. Nous offrons aux spectateurs ce qu’ils ont le plus apprécié. »

Le festival Neuf portes, c’est près de trois semaines de concerts, de pièces de théâtre, de lectures, d’expositions et de films, des événements qui sont tous gratuits et ouverts au public.

La galerie Leica, à Prague, présente notamment les photos de Milan David qui, à côté, est également scénographe : ses oeuvres en noir et blanc, grand format, reflètent d’ailleurs son travail pour le théâtre. Jana Bomerova, directrice de la galerie Leica :

« Milan David est associé au festival depuis le tout début, il y a neuf ans. Il avait inauguré le festival à l’époque avec une exposition. Et là, nous présentons ses travaux sur les neuf dernières années. C’est un photographe tchèque important. Dans ses œuvres, il insuffle la vie aux choses qui nous entourent. C’est une exposition très poétique. »

Neuf portes, neuf ans de travail, il fallait bien poursuivre le cercle magique du chiffre neuf : au programme du festival, il y a également la Neuvième Symphonie de Beethoven, le fameux Hymne à la joie qui sert d’hymne à l’Union européenne. Et comme bouquet final, les somptueux jardins baroques du palais Wallenstein accueilleront le 21 juin le groupe new-yorkais les Klezmatics, qui mêle efficamement le klezmer à la pop, au jazz ou aux rythmes des Balkans.