JO - foot : Dagmar Damkova, l'incorruptible du sifflet, à Athènes pour rétablir l'image des arbitres tchèques

Dagmar Damkova, photo: CTK

Si pas moins de 140 sportifs défendront les couleurs tchèques lors des XVIIIes Jeux olympiques d'été à Athènes, seize arbitres et juges participeront également à un événement que la plupart qualifient de sommet de leur carrière. La plus connue d'entre eux est l'arbitre de football, Dagmar Damkova.

Dagmar Damkova,  photo: CTK
Cette professeure d'anglais dans une école de langues à Plzen, en Bohême de l'ouest, a appris sa nomination en plein coeur du mois de mai, à une époque où les premières affaires de corruption mettant en cause plusieurs arbitres, accusés d'avoir touché des dessous de table, éclataient au grand jour. Une sorte de consécration pour la première et unique femme jusqu'à ce jour à avoir officié comme arbitre central chez les hommes en première division, mais aussi une manière pour elle de redorer quelque peu le blason d'un corps arbitral tchèque décrié et bien pâlichon depuis.

Pour Dagmar Damkova, qui sera l'une des quatre Européennes à diriger des matches du tournoi féminin, il ne s'agira pas toutefois de la première expérience au niveau international. En 2002, déjà, elle avait participé à la Coupe du monde féminine au Canada, avant, quelques mois plus tard, d'arbitrer un match de Ligue des champions, ainsi que la rencontre Espagne - Danemark, toujours chez les femmes. Mais selon elle, ce sont ses quelques apparitions en première division masculine qui l'ont aidée dans sa nomination pour Athènes. « Au plus haut niveau, le football féminin s'arbitre comme le masculin, il faut laisser plus de liberté, lâcher un peu la bride », affirme-t-elle ainsi, sûre d'elle. Jusqu'alors, seuls deux arbitres tchèques de football avaient eu l'honneur d'être retenus pour les Jeux olympiques, tout d'abord Josef Fanta en 1920 à Anvers, en Belgique, et Vaclav Korelus en 1964 à Tokio, au Japon.