"J'aurais aimé vivre en Tchécoslovaquie", a confié Madeleine Albright à la Radio tchèque

Madeleine Albright avec son livre, photo: CTK

Fille d'un diplomate tchèque, Marie Jana Korbelova, que le monde entier connaît comme Madeleine Albright, a toujours dit qu'elle avait deux patries : l'ancienne Tchécoslovaquie, où elle est né, en 1937, et les Etats-Unis, qu'elle juge comme le meilleur pays au monde. Mais au coeur de l'Europe, elle a des attaches sentimentales : lors de sa récente visite à Prague et à Brno, elle a, certes, pris part au Forum 2000 et à une conférence sur l'Otan et le Moyen et Proche Orient et donné des signatures de ses Mémoires fraîchement publiées.

Madeleine Albright avec son livre,  photo: CTK
Fille d'un diplomate tchèque, Marie Jana Korbelova, que le monde entier connaît comme Madeleine Albright, a toujours dit qu'elle avait deux patries : l'ancienne Tchécoslovaquie, où elle est né, en 1937, et les Etats-Unis, qu'elle juge comme le meilleur pays au monde. Mais au coeur de l'Europe, elle a des attaches sentimentales : lors de sa récente visite à Prague et à Brno, elle a, certes, pris part au Forum 2000 et à une conférence sur l'Otan et le Moyen et Proche Orient et donné des signatures de ses Mémoires fraîchement publiées. Mais entre-temps, elle s'est promenée au centre historique de la capitale et a dégusté, avec ses amis, le traditionnel rôti de porc avec quenelles et choux. Eh oui, l'ancien bras droit de Bill Clinton est avant tout une dame charmante et souriante qui dégage, à part une forte personnalité, une joie de vivre irrésistible. Tout son entourage le confirme, y compris le journaliste Robert Tamchyna, qui a passé, avec Mme Albright, une heure inoubliable au studio de la Radio tchèque. Elle lui a parlé, évidemment, des deux pays qu'elle garde dans son coeur.

Madeleine Albright à la Radio tchèque
"Les Américains sont très ouverts, ils ont la volonté d'aider les autres. Je dis que les Etats-Unis sont le meilleur pays au monde, mais cela ne veut pas dire que tout ce qu'on fait est super, qu'on ne se trompe jamais dans notre politique étrangère. Vous savez, j'aurais beaucoup aimé vivre toute ma vie en Tchécoslovaquie démocratique, dans ce pays qu'ont connue mes parents. Ils m'ont toujours parlé de la Tchécoslovaque d'entre-deux-guerres, de la Première république qui était pour eux un paradis. Si, historiquement, les choses s'étaient passées autrement, j'aurais certainement vécu ici. Mais ce n'était pas le cas. Et alors, je suis contente d'avoir pu grandir comme une Américaine libre et aussi d'avoir aidé les gens qui n'ont pas pu vivre dans l'esprit de la liberté. Voilà pourquoi j'aime l'Amérique."

Auteur: Magdalena Segertová
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