Jan Svejnar sera l’adversaire du président sortant Vaclav Klaus à l’élection présidentielle

Jan Svejnar, photo: CTK

C’est confirmé, le président sortant Vaclav Klaus aura un adversaire à l’élection présidentielle qui se déroulera le 8 février prochain. Jan Svejnar, 55 ans, professeur d’économie à l’Université du Michigan, a officiellement annoncé, vendredi, sa candidature :

Vaclav Klaus,  photo: CTK
« J’annonce ma candidature à la fonction présidentielle. Je suis fier de la République tchèque et si je suis élu je ferai tout pour que les citoyens puissent être fiers de leur président. »

L’actuel chef d’Etat, Vaclav Klaus, candidat du Parti civique démocrate, ODS, principale formation de la coalition gouvernementale, a réagi à cette annonce :

« Il est bon que celui qui veut se présenter à la fonction présidentielle l’annonce officiellement. D’un coup, l’élection présidentielle obtient des contours plus clairs… »

Jan Svejnar a officiellement fait part de sa décision de se présenter à la fonction suprême après avoir été nommé par dix sénateurs, une condition exigée par la Constitution. Auparavant déjà, le plus petit parti de la coalition gouvernementale, les Verts, avait exprimé son total soutien à Jan Svejnar. Samedi dernier, la principale formation de l’opposition, la social-démocratie, a également indiqué qu’elle soutiendrait sa candidature. Les députés sociaux-démocrates sont d’accord avec le chef du parti Jiri Paroubek selon lequel proposer un candidat social-démocrate serait la garantie d’un échec, compte tenu de la répartition des forces au Parlement qui élit le président.

Jan Svejnar,  photo: CTK
Incertaines, et en même temps décisives sont en effet les voix de la seconde formation de l’opposition - les communistes. Lors de leur réunion, samedi, ils ont formulé cinq conditions de leur soutien à un candidat : celui-ci ne devrait pas discriminer leur parti, il doit refuser le radar et la réforme et, en revanche, il doit soutenir le référendum et l’identité de la République tchèque. Conscient que sans les voix des députés communistes il risque de ne pas être élu, Jan Svejnar se veut rassurant sur la possibilité de trouver une entente avec eux :

« Je crois fermement qu’ils finiront par me soutenir. »

Jan Svejnar a d’ores et déjà assuré qu’il voulait être un président sans préférence de parti - nous rappellerons que Vaclav Klaus est président d’honneur de l’ODS. Il a aussi précisé que s’il était élu, il serait un défenseur des intérêts nationaux, qu’il respecterait tous les partis sans distinction et qu’il se voulait un président de l’union et non pas de la division.

En ce moment, Vaclav Klaus apparaît comme favori à sa propre succession, eu égard à la position pour l’instant incertaine des chrétiens-démocrates et des communistes. Or selon certains commentateurs, même s’il perdait la bataille pour le Château, Jan Svejnar resterait une importante figure politique pour les partis qui le soutiennent et qui comptent sur lui pour les législatives de 2010.