Incidents en Irak - les soldats tchèques ne sont pas épargnés
La situation à Bassora, dans le sud de l'Irak, devient de plus en plus explosive. Les Irakiens sont de plus en plus nerveux et agressifs. Dimanche, des soldats tchèques ont été attaqués à coup de pierres.
La situation est, vraiment, de plus en plus tendue, à Bassora. Samedi, des manifestations ont eu lieu, les participants protestaient contre les problèmes de l'approvisionnement et les pannes d'électricité. Les manifestations se sont souvent transformées en émeutes et se sont poursuivies dimanche. Les soldats tchèques, faisant partie du contingent envoyé en Irak avec le 7e hôpital de campagne de l'Armée tchèque, n'ont pas été épargnés. Ils ont été attaqués par deux fois, dans la journée de dimanche. Dimanche matin, la foule en colère a, tout d'abord, arrêté une colonne de véhicules dont faisaient partie deux auto-citernes transportant de l'eau potable pour l'hôpital de campagne. D'après le porte-parole du ministère de la Défense, Ladislav Sticha, les véhicules ont été arrêtés par des barrages et les équipages ont dû se défendre contre la foule d'où provenaient des coups de feu. Dans une telle situation les soldats ont été obligés de tirer en l'air pour dissiper cette foule menaçante. Personne n'a été blessé, lors de cet incident. Dans un autre quartier de Bassora, la foule a arrêté des jeep de l'Armée tchèque, qui revenaient d'une mission de contrôle. Les véhicules ont été bombardés de pierres et l'un d'eux complètement détruit. Plusieurs soldats ont été légèrement blessés par les pierres et les éclats de verre. Un autre incident, plus tragique, a eu lieu non loin de l'hôpital de campagne. Un camion contenant des ordures sortait de l'aire contrôlée par les soldats tchèques. Un Irakien s'est jeté dessus, mais en est tombé sous les roues. Transporté à l'hôpital et soigné immédiatement, il est pourtant décédé. Le commandement du 7e hôpital de campagne a pris de nouvelles mesures de sécurité : limitation au minimum des sorties en dehors de l'aire de l'hôpital, rationnement de l'eau potable, arrêt de l'admission des patients civils irakiens. Tous ces incidents sont l'objet d'enquêtes. De leur côté, les forces alliées qui contrôlent Bassora et sa région, sont préoccupées, car la tension monte de plus en plus, au sein de la population.