Il y a 50 ans, Spoutnik émettait le plus célèbre des "bip-bip"

Spoutnik-1

L'envoie en orbite du premier satellite artificiel, Spoutnik-1, il y a cinquante ans, a marqué le début de la conquête spatiale également dans l'ancienne Tchécoslovaquie qui a envoyé dans l'espace plusieurs satellites Magion et lancé son propre programme de recherches spatiales, Intercosmos. Spoutnik, une petite boule métallique de 83 kilos, a décollé le 4 octobre 1957 à 2h28 et a tout de suite commencé à émettre son fameux bip-bip.

L'envoie en orbite du premier satellite artificiel, Spoutnik-1, il y a cinquante ans, a marqué le début de la conquête spatiale également dans l'ancienne Tchécoslovaquie qui a envoyé dans l'espace plusieurs satellites Magion et lancé son propre programme de recherches spatiales, Intercosmos.

Spoutnik, une petite boule métallique de 83 kilos, a décollé le 4 octobre 1957 à 2h28 et a tout de suite commencé à émettre son fameux bip-bip. Le premier et pour l'instant l'unique cosmonaute tchèque, Vladimir Remek, qui en 1978 a passé sept jours dans l'espace, à bord du vaisseau soviétique Soïouz 28, se souvient de ce lancement comme si c'était hier :

« Je pense que c'était un événement mondial qui a donné le coup d'envoi au développement de l'astronautique dans de nombreux pays du monde dont la Tchécoslovaquie d'alors. Grâce au signal émis par le satellite, les savants ont pu mesurer le trajet et apporter des précisions sur les dimensions de la Terre, bref, cela a représenté une avancée immense dans plusieurs disciplines de la science et de la technique. »

La conquête de l'espace a aussi donné le départ à une course entre l'URSS et les Etats-Unis empreinte d'idéologie. Le 12 avril 1961, les Soviétiques ont envoyé dans l'espace le premier homme Youri Gagarine. La course culminera dans les années 70 avec la conquête de la Lune par les Américains. Antonin Vitek, astronome de l'académie tchèque des sciences :

« Ici, en Tchécoslovaquie, on s'attendait à ce que ce soit les Américains qui lancent en premier un satellite sur orbite. Lorsqu'Apollo 11 a atterri sur la Lune, c'était une immense euphorie accentuée par le fait qu'à cette époque-là, les Tchèques n'aimaient pas trop les Russes... »

L'astronautique est une force motrice du développement et la République tchèque ne doit pas rester à l'écart, estime Vladimir Remek qui est chargé de l'astronautique en tant que député du Parlement européen. L'année prochaine, la République tchèque devrait devenir membre de l'Agence spatiale européenne :

« En ce moment, nous ne sommes pas membre, mais compte tenu de la tradition, les résultats des travaux des scientifiques et des instituts, nous le mériterions bien. Les 150 millions de couronnes que notre entrée dans l'agence coûtera sera un bon investissement, car le principe est le suivant que chaque pays membre a la chance d'obtenir des commandes et participer aux projets à hauteur des moyens versés. La Tchéquie s'est également portée candidate pour accueillir le siège du système de navigation européen Galileo : le Parlement européen a donné son feu vert à ce projet et la balle est dorénavant du côté de l'exécutif. »

L'ambition des scientifiques est de conquérir Mars, la planète rouge, à l'horizon de l'an 2037. La Tchéquie participe aux recherches mondiales, étant intéressée justement par les planètes et les espaces interplanétaires.