Hockey : au Mondial, les Tchèques veulent « surprendre »

La Reprezentace au 80e championnat du monde de hockey sur glace, photo: ČTK

Le 80e championnat du monde de hockey sur glace débute ce vendredi soir par un match à Moscou entre le pays-hôte de la compétition, la Russie, et le pays-hôte de Radio Prague, la République tchèque. Un gros morceau donc pour la Reprezentace qui n’a pas remporté la moindre médaille depuis quatre ans et espère bien faire vibrer une nation tchèque toujours très mordue de ce sport de patins et de rondelle.

La Reprezentace au 80e championnat du monde de hockey sur glace,  photo: ČTK
Les bars et autres « Biergärten » devraient progressivement afficher complets ce vendredi après-midi tandis que les Tchèques se livreront à l’une de leur passion annuelle et printanière : supporter leur équipe nationale au championnat du monde de hockey. Des débits de boisson qui idéalement ne devraient pas désemplir jusqu’au 22 mai, date de la finale au Palais des sports Ioubileïny de Saint-Pétersbourg.

La République tchèque reste sur des résultats moyens mais finalement assez représentatifs de son niveau avec deux médailles de chocolat obtenus les deux années écoulées dont la dernière devant son public à l’occasion d’un beau tournoi organisé entre Prague et Ostrava. La Reprezentace ne part une nouvelle fois pas favorite mais avec l’idée, entendue dans la bouche de nombreux joueurs, de « surprendre ». L’entraîneur Vladimír Vůjtek, le successeur de Vladimír Růžička, parti en juin 2015 car soupçonné de corruption, a aussi pu tenir ce genre de propos, conscient des faiblesses de son équipe après une phase préparatoire en dents de scie :

Vladimír Vůjtek,  photo: ČTK
« La phase de préparation a été assez longue avec neuf rencontres qui nous ont permis d’intégrer progressivement les joueurs cadres qui ont terminé les play-offs de NHL. Bien sûr, les résultats ont été intermittents je dirais, mais nous avons fini avec des adversaires très difficiles. Nous avons joué deux fois avec la Finlande, deux fois avec la Suède et nous avons joué contre le Canada, champion du monde en titre. Je pense que nous avons aussi disputé de bons matchs et leur raison d’être, ce sur quoi nous nous sommes concentrés, c’était de choisir les meilleurs joueurs pour le championnat. »

Le coach a décidé d’emmener 27 joueurs en Russie, où il ne peut en utiliser que 25, et à quelques heures de la première rencontre son choix final reste incertain. La Reprezentace se présente avec seulement quatre éléments évoluant en NHL, tels que Tomáš Plekanec, et dix en Extraliga, le championnat national, des indications qui ne veulent pas forcément dire grand-chose puisque c’est dans une composition similaire que la Tchéquie a remporté son dernier titre en 2010.

Aussi, pour un certain nombre de hockeyeurs tchèques, ce mondial sera le premier de leur carrière. C’est le cas par exemple pour Michal Birner qui affirme faire partie d’une génération pour qui l’équipe nationale signifie plus que la NHL. Né en 1986, l’attaquant a vu la Reprezentace s’imposer à quatre reprises entre 1996 et 2001. Une époque sans doute encore davantage marquée par la médaille d’or aux JO de Nagano en 1998, dont chaque championnat du monde est l’occasion de revoir abondamment les images à la télévision tchèque.

La Reprezentace au 80e championnat du monde de hockey sur glace,  photo: ČTK
Michal Birner dispute peut-être son premier mondial mais il a bien compris les consignes du coach Vladimír Vůjtek. Face à la Russie, il faudra tenir un bon score au premier tiers-temps pour espérer faire un résultat :

« Tant qu’il y aura 0 à 0, ils seront de plus en plus fébriles. Tous ces joueurs sont capables de marquer un but, d’inscrire des points. Si on joue patiemment depuis l’arrière, conformément à notre système, si on ne leur concède pas de situation de break, cela leur compliquera certainement la partie. Avec ces joueurs, il faut constamment être physique, leur prendre des forces. Je crois que notre équipe est capable de faire cela. »

Il faudra que cette équipe soit aussi capable d’enchaîner dans son groupe A puisqu’elle affrontera la Lettonie dès samedi puis la Suède deux jours plus tard.

Dans l’autre poule, on surveillera les performances de l’équipe de France, qui, après une édition 2015 marquée par un sauvetage in extrémis en Division Elite, aura peut-être la tâche encore plus ardue en raison de l’absence des joueurs expérimentés que sont Stéphane Da Costa ou bien Antoine Roussel.