Forum 2000: sa sixième édition s'est terminée dimanche à Prague

Le Président Vaclav Havel à la conférence Forum 2000, photo: CTK

Pour la sixième fois, intellectuels, politiciens, économes, écologistes et autres personnalités du monde entier ont débattu à Prague, à la conférence Forum 2000, des problèmes de la civilisation actuelle.

Le Président Vaclav Havel à la conférence Forum 2000,  photo: CTK
La conférence Forum 2000 est née en 1997, sur l'initiative du Président Vaclav Havel et d'Elie Wiesel. Le cycle ne prévoyait, alors, que 5 conférences annuelles. Compte tenu d'un écho international et d'une certaine tradition qui s'est créée, Forum 2000 continue à exister, bien que sous une autre forme. Après les grandes conférences, au Château de Prague, on organise maintenant des débats axés toujours sur un problème concret de la civilisation globale. La mondialisation de l'économie planétaire et les problèmes qui en découlent ont été le thème de la rencontre qui vient de se terminer, dimanche, à la Maison municipale de Prague.

Pendant trois jours, une quarantaine de participants ont discuté, dans quatre ateliers, du rôle des médias et des abîmes de l'information, du commerce et des finances internationales, de la déontologie et de la responsabilité des sociétés supranationales et de l'endettement étranger. Parmi des personnalités de marque, Robert Reich, ex-ministre du Travail de l'administration Clinton, Edward Goldsmith, savant et écologiste britannique, Jeffrey Sachs, économiste libéral américain. On a retenu des propos très critiques de Ricardo Navarro, activiste écologique du Salvador: "Tant que nous ne procéderons pas à des changements radicaux du système actuel, nous pouvons dire au revoir à notre planète," a-t-il déclaré, en soulignant que la pauvreté ne peut être diminuée que par une réduction extrême de la richesse des autres. La conférence a été clôturée par le discours de l'ex-président sud-africain, Frederic de Klerk: "Laisser irrésolus les problèmes affrontés par le monde actuel conduirait à leur aggravation et à une crise. Les attentats du 11 septembre ont paradoxalement créé une occasion de changer d'attitude: les attentats ont démontré à quel point la Terre est reliée, dans quelle mesure, les pays riches sont concernés par les problèmes de pays éloignés..."