Fondation « Notre enfant » : continuer à protéger les plus vulnérables

Une des plus grandes fondations venant en aide aux enfants en détresse fête ses 20 ans d’existence. Depuis sa création, la fondation « Notre enfant » est venue en aide à plusieurs milliers d’enfants déjà, et a déboursé près de 245 millions de couronnes, soit 9,8 millions d’euros, et ce uniquement grâce à de généreuses donations.

Cette année, la fondation « Notre enfant » a été désignée par les spécialistes de la question comme l’organisation sociale la plus admirée dans le pays. Si elle vient en aide aux enfants en détresse depuis exactement, 20 ans, fait consternant, la police tchèque a recensé sur l’année dernière, une augmentation d’enfants maltraités, en enregistrant près de 7 500 cas de maltraitance physique ou psychologique; 1 000 cas de plus par rapport à l’année 2011. À ce chiffre s’ajoute le décès de 28 enfants maltraités. La fondatrice et directrice de l’organisation « Notre enfant » Zuzana Baudyšová, dévoile que son propre expérience personnelle, vécue au sein d’un environnement familial peu harmonieux, a contribué à la création de l’organisation. Zuzana Baudyšová évoque ce qui a été effectué par la fondation, afin d’améliorer la vie de ces enfants en détresse:

Zuzana Baudyšová,  photo: Anna Duchková,  ČRo
« La fondation a réussi à mettre en place un numéro vert pour les enfants en détresse, baptisé« Linka bezpečí » - « ligne de sécurité » en tchèque. En coopération avec l’actuelle association qui gère désormais ce numéro vert, la fondation a su perfectionner les services de cette ligne. Je me réjouis de cela, car le numéro est continuellement au service des enfants de toute la République tchèque, de façon gratuite et 24h sur 24. On a également réussi à répartir la somme totale de 245 millions de couronnes au profit de tous les enfants en détresse, qu’ils soient handicapés, abandonnés, maltraités, ou victimes de différents abus. Nous soutenons non seulement les organismes, qui viennent en aide à ces enfants, mais nous résolvons également des centaines de demandes d’aide individuelles. »

Depuis sa création en 1994, le numéro vert, « Linka bezpečí», a reçu près de 9 millions d’appels. Depuis dix ans, la fondation vient aussi en aide aux enfants handicapés, ainsi qu’aux familles en difficulté sociales, tout en combattant les situations d’abus sexuels d’enfants sur internet. Les donations, qui proviennent de la part d’entreprises et même de personnes privées ou de toute personne désirant contribuer, servent également à financer l’équipement des hôpitaux.

Selon l’organisation, si les nouveau-nés et les nourrissons sont les plus vulnérables, il est parfois nécessaire de s’adonner à une observation plus minutieuse de son entourage, ou de son voisinage pour découvrir des victimes de violence ou maltraitance. Zuzana Baudyšová explique que le système de médiation pourrait jouer un rôle important dans la résolution de conflits au sein de la famille :

« Il y a de plus en plus de procédures de divorce, lors desquelles l’enfant se retrouve au cœur du litige, ce qui ne nous réjouit pas du tout. Mais la loi de l’année dernière relative à la médiation, donne feu vert au juge, lequel peut ordonner une médiation obligatoire aux parents, qui ne veulent pas ou qui ne sont pas capables, de se mettre d’accord sur la garde de l’enfant. Car pour l’enfant, la lente procédure de divorce représente une maltraitance psychologique. Donc nous sommes très reconnaissants de cette adaptation de la loi sur la médiation. »

« Notre enfant » a pour ambition de solutionner la situation des enfants en détresse, une situation qui reste malgré tout très variable. Alžběta Smith, jeune femme de 25 ans, a perdu ses deux parents lorsqu’elle venait d’avoir 18 ans. Face à des difficultés, qui n’étaient pas seulement d’ordre financier, elle fut obligée de solliciter une aide extérieure, qu’elle a trouvée auprès de la fondation. Grâce à elle, Alžběta a pu rester vivre en famille, avec ses plus jeunes frères et sœurs. Elle s’est mariée il y a peu, et, comme sa jeune sœur, elle est étudiante universitaire. Alžběta nous livre son témoignage. :

« J’était complètement seule. Et ce dont j’avais le plus besoin, c’était sans doute un mentor, un soutien, quelqu’un qui me conseillerait quoi faire. En mon âme et conscience, je peux déclarer que l’activité effectuée par la fondation est véritable et sincère à 100% ; elle aide vraiment. »

Pour la directrice, Zuzana Baudyšová, la Fondation continue de se concentrer également sur un de ces nombreux buts : rendre la maltraitance des enfants, choses publique, et provoquer une responsabilité à l’égard de ces enfants, qui n’ont pas eu la chance, pour certains, de naitre dans un environnement familial chaleureux.