Fin du sommet international pour la démocratie à Cuba

Le sommet international pour la démocratie à Cuba, photo: Freddy Valverde

Après trois jours de rencontres et débats, le sommet international pour la démocratie à Cuba a pris fin, ce dimanche, ouvrant la voie à un soutien international désormais coordonné envers les opposants au régime de Fidel Castro.

Le sommet international pour la démocratie à Cuba,  photo: Freddy Valverde
"Ce premier sommet du Comité international pour la démocratie à Cuba revêt une importance immense pour les personnes qui, à Cuba, se battent pour la démocratie par des moyens pacifiques. Avant le sommet, il y avait des individus, des organisations, des partis politiques et même des gouvernements qui, de manière isolée, essayaient d'apporter leur soutien au mouvement démocratique cubain. Grâce à ce sommet, ces différents acteurs ont pu créer un mouvement mondial pour la démocratie à Cuba et mettre sur pied une stratégie commune sur ce qu'il faut faire pour l'atteindre. Nous sommes réellement très contents de la portée de ce sommet."

On sent beaucoup d'émotion dans la voix d'Orlando Gutiérrez, du Mouvement Démocratique Cubain, mouvement politique regroupant la nouvelle génération de Cubains vivant à Miami et luttant pour une transition pacifique. Ce sommet représente, en effet, un point de départ important pour un soutien coordonné aux opposants démocratiques cubains et pour une attitude internationale commune contre le régime de Fidel Castro. Preuve en est le Memorandum signé par les participants, anciens chefs d'Etats, ministres, intellectuels ou dissidents, qui, en plus d'exiger la libération des 136 détenus politiques des geôles cubaines, prévoit plusieurs mesures qui aideront le peuple cubain à pouvoir choisir librement leur système politique et économique, le moment venu.

Vaclav Havel,  photo: Freddy Valverde
Il s'agit, notamment, de créer plusieurs réseaux et groupes de travail internationaux, d'établir une liste des membres du régime castriste liés à la violation des droits de l'homme, et de mobiliser le maximum de personnes partout dans le monde en lançant, sur l'initiative de José Maria Aznar, présent lors de la conférence, une campagne mondiale pour l'amnistie des prisonniers politiques cubains.

En plus de mettre sur pied une déclaration commune, ce sommet a été l'occasion pour les anciens pays communistes d'Europe et pour les anciennes dictatures d'Amérique latine, d'apporter leurs témoignages et leurs recommandations en matière de transition politique et économique. "La transition doit se faire rapidement, sans hésitation", ont souligné, tour à tour, Mart Laar et Philip Dimitrov, anciens premiers ministres respectivement estonien et bulgare. Car hésiter revient à ouvrir une brèche, par laquelle pourront s'infiltrer les critiques qui deviennent une force pour les opposants à la transition. Les conseils de Vaclav Havel sont, quant à eux, résolument tournés vers l'avenir : "Il ne faut pas trop penser aux moyens de faire tomber le régime, a-t-il dit, mais passer le plus de temps possible à préparer ce qu'il y aura après."

Auteur: Agnès Vaddé
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