Faible participation à la manifestation des syndicats contre la réforme des finances publiques

Plusieurs syndicats venus de l'ensemble du pays ont manifesté, ce jeudi matin, dans les rues de Prague, contre le projet de réforme des finances publiques du gouvernement. Les fédérations représentant notamment les enseignants, les médecins, les agriculteurs et les employés des chemins de fer avaient appelé leurs membres à se rendre dans la métropole pour un grand défilé avant un rassemblement final sur la place de la Vieille-Ville. Mais la manifestation a quelque peu tourné court. Ils n'étaient en effet finalement que très peu nombreux à avoir répondu à l'appel des syndicats. Guillaume Narguet était présent sur les lieux.

« Mesdames et messieurs, chers amis et citoyens, j'ai bien peur que nous ne nous soyons pas réunis pour la dernière fois. Le gouvernement veut appliquer sa réforme associale coûte que coûte, sans considération pour nous, pour les citoyens, pour les gens qui le font vivre. C'est ainsi. Je ne souhaite pas la chute du gouvernement, mais nous ne pouvons pas accepter la mise en place de cette réforme associale. Merci. » Ainsi s'est donc exprimé, devant environ un millier de manifestants réunis ce jeudi midi sur la place de la Vieille-Ville, le président du Club syndical médical - Union des médecins tchèques, Milan Kubek.

« Nous voulons un développement régulier et constant de l'économie, qui assure un prélevement des impôts et de l'argent pour le budget de l'Etat, et non pas seulement des restrictions et l'appauvrissement de la population ! » C'est sur ces mots, résumant l'opinion générale, que s=est achevée la manifestation. Et après qu'ait été joué l'hymne national tchèque, les gens se sont dispersés dans le calme.

La manifestation, modeste dans son ampleur et son organisation, ne permettra sans doute pas de contrecarrer les plans de réforme des finances du gouvernement. Surtout qu'elle était loin de faire l'unanimité dans les milieux professionnels concernés, comme nous l'explique Vlasta Dufkova, professeur de langue et littérature portugaises à la faculté des lettres de l'université Charles :

« Je crois que la réforme des finances est absolument indispensable comme partout en Europe occidentale, puisqu'il y a un vieillissement de la population, mais en même temps je comprends les problèmes des enseignants et des médecins, surtout pour les salaires des enseignants à l'université, car il sont vraiment à un niveau qui est en-dessous de la moyenne du pays. Alors, c'est donc un problème qu'il faut résoudre d'une façon ou d'une autre, mais je ne suis pas sûre que maintenant, ce soit le bon moment pour protester parce que la réforme n'est pas encore bien définie, on n'en a pas encore discuté au parlement. Je comprends les deux camps, mais aujourd'hui je n'irais pas dans la rue. »