Election présidentielle de vendredi : affrontement de deux professeurs

Vaclav Klaus et Jan Sokol, photo: CTK

Vaclav Klaus a 61 ans, il est professeur d'économie et, depuis la Révolution de velours, il fait une brillante carrière politique : il a été ministre des Finances, chef du cabinet, président de la Chambre des députés, et... fondateur et président du plus fort parti de droite tchèque, le Parti civique démocrate (ODS), actuellement à l'opposition. Economiste et politicien expérimenté, il est, dans chaque situation, sûr de lui. On lui reproche souvent son euro-scepticisme et une certaine arrogance face à ses adversaires.

Vaclav Klaus et Jan Sokol,  photo: CTK
Vaclav Klaus a 61 ans, il est professeur d'économie et, depuis la Révolution de velours, il fait une brillante carrière politique en République tchèque : il a été le premier ministre des Finances de l'ère post-communiste, chef du cabinet, président de la Chambre des députés, et... fondateur et président du plus fort parti de droit tchèque, le Parti civique démocrate (ODS), actuellement en opposition. Economiste et politicien expérimenté, il est, dans chaque situation, sûr de lui. On lui reproche souvent son euro-scepticisme et une certaine arrogance face à ses adversaires.

Jan Sokol a 66 ans, il est professeur de philosophie et doyen de la Faculté des sciences humaines de l'Université Charles. Ancien dissident et signataire de la Charte 77, il a été, en 1997, ministre de l'Education. Il se veut modeste, introverti, discret.

Vendredi 28 février, les sénateurs et les députés tchèques tenteront de choisir parmi ces deux candidats le chef de l'Etat. Leur dernière chance, semble-t-il, après l'échec de deux élections précédentes. A la veille de la troisième, les médias spéculent sur les résultats. Combien de voix obtiendrait le candidat de l'ODS, Vaclav Klaus ? Et combien le favori de la coalition gouvernementale, Jan Sokol ? Plusieurs scénarios sont possibles et celui qui n'est pas fort en mathématiques risque de se perdre dans les chiffres... Le quotidien Mlada fronta Dnes résume : "Si Klaus obtient les voix de tous les communistes et de quelques membres de la coalition, il va gagner. Si la social-démocratie ne trahit pas Sokol, c'est lui qui sera Président." Sur les pages des journaux, la succession de Vaclav Havel suscite une polémique : "Jan Sokol est l'homme le plus doué et le plus honnête que je connaisse", écrit Jirina Siklova, sociologue réputée. Il est renfermé sur lui-même. Il ne sait pas captiver le grand public. Son plus grand avantage est que ce n'est pas Vaclav Klaus, rétorque Bohumil Pecinka, journaliste de renom. Quel est l'avis de la population ? D'après un sondage, publié dans Mlada fronta Dnes, c'est, en effet, Vaclav Klaus qui sortirait vainqueur d'une élection imaginaire au suffrage universel. D'ailleurs, son organisation est toujours possible...

Auteur: Magdalena Segertová
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