Dopage : le Comité olympique tchèque donne raison à Kreuziger

Roman Kreuziger, photo: ČTK

Soupçonné de dopage et suspendu par l’Union cycliste internationale (UCI) le 2 août, le cycliste tchèque Roman Kreuziger a été réhabilité suite à une décision de la commission arbitrale du Comité olympique tchèque (ČOV) rendue publique lundi dernier. Le fonctionnement anormal de sa glande thyroïde expliquerait les anomalies qui avaient été constatées dans son passeport sanguin.

Roman Kreuziger,  photo: ČTK
Roman Kreuziger voit son avenir s’éclaircir un peu avec la décision du ČOV: « La commission arbitrale a décidé (...) que Roman Kreuziger n’avait pas violé les règles antidopage de l’UCI Les valeurs dans le passeport biologique n’ont pas dépassé les valeurs basales » dit un communiqué de la commission publié sur le site olympic.cz. Le coureur regrette cependant le temps perdu :

« Je suis satisfait bien entendu d’avoir ce cauchemar derrière moi. L’année dernière, cela allait je pouvais participer à des courses. Cela n’a plus été le cas à partir de juin de cette année et ma famille m’a soutenu ce qui est réconfortant, mais ne pas pouvoir exercer votre profession et rester à la maison n’est pas l’idéal. »

Pour l’heure, Kreuziger n’a aucune idée de son programme dans un proche avenir mais le compétiteur de l’équipe Tinkoff-Saxo sait déjà qu’il ne participera pas aux Championnats du monde à Ponferrada en Espagne ce dimanche.

« Je n’ai pas fait de compétitions pendant plus de 100 jours et il ne serait pas raisonnable d’aller aux Championnats du monde. C’est vraiment difficile et je n’ai pas les jambes pour une telle course. J’ai conscience de mes capacités. Quand on n’est pas dans le coup, on ne peut pas concurrencer les autres coureurs sur une course de sept heures. »

L’équipe cycliste Tinkoff-Saxo, solidaire de son coureur, l’avait toutefois écarté en juin à cause d’anomalies constatées dans son passeport biologique. Cinquième du Tour de France 2013, Roman Kreuziger a donc été privé de l’édition de cette année de la plus prestigieuse des courses cyclistes.

Roman Kreuziger,  photo: ČT
Les soupçons portaient sur deux périodes, l’une entre mars et août 2011 et l’autre allant d’avril 2012 à la fin du Tour d’Italie de la même année. En conséquence, l'UCI avait prononcé le 2 août la suspension du champion tchèque à titre provisoire jusqu’à la décision définitive.

Kreuziger, membre de l’équipe Astana au moment des faits reprochés, a toujours clamé son innocence Le 5 août, il déposait ainsi un recours, sans succès, auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), lequel est basé à Lausanne en Suisse, pour pouvoir courir la Vuelta et être séléctionnable aux Championnats du monde.

Aujourd’hui, le coureur tchèque devrait avoir le droit de concourir dans différentes compétitions selon son avocat mais l’attaché de presse du Comité olympique tchèque précise que la commission arbitrale n’est pas compétente pour en juger. Quoiqu’il en soit, l’affaire n’est peut-être pas tout à fait terminée car l’UCI dispose d’un mois pour faire appel du verdict auprès du TAS.