Des marionnettes pour divertir les enfants hospitalisés

Spectacle de Kateřina Tschornová, photo: Lisa Mazières

Kateřina Tschornová donne vie à des marionnettes pour faire de l’objet inanimé un outil d’éducation et de guérison. Grâce à ses interventions au sein de la troupe Les marionnettes dans les hôpitaux (Loutky v nemocnici), les enfants malades s’évadent de leur difficile quotidien. En parallèle, Kateřina Tschornová donne, plusieurs fois par mois, des spectacles à l’Institut Français de Prague. Ses productions cherchent à divertir mais aussi à éduquer les enfants, comme elle l’a expliqué au micro de Radio Prague.

« Il y a plusieurs buts pour ces productions de marionnettes. Le premier est de montrer aux enfants la beauté des marionnettes, de les amener à elles et de leur faire voir, toucher, manipuler cet objet. Le public de l’Institut français est composé en grande majorité d’enfants francophones. Je leur fais découvrir surtout des contes tchèques. J’essaie de faire en sorte que les enfants découvrent cette culture. S’il y a des enfants bilingues, on souligne aussi le tchèque. »

Combien de fois par mois intervenez-vous dans les hôpitaux avec la compagnie Les marionnettes dans les hôpitaux ?

Spectacle de Kateřina Tschornová,  photo: Lisa Mazières
« J’interviens quatre fois par mois mais mes collègues beaucoup plus régulièrement. Les marionnettes vont dans les hôpitaux tous les jours, dans toute la République tchèque. Nous sommes un groupe de douze ou treize comédiens et chacun de nous se rend dans les hôpitaux six ou sept fois par mois. »

Parlez-vous de la maladie dans vos spectacles ou est-ce un sujet que vous mettez plutôt de côté de façon à ce que les enfants pensent à autre chose ?

« Le but est bien de leur changer les idées, de les faire décrocher de leur maladie. Le fait de choisir si nous parlons ou pas de leur maladie dépend de la situation. Quelquefois, nous jouons du théâtre, nous chantons, nous discutons avec des enfants et ne parlons pas de leur maladie parce que nous voyons bien que ce n’est pas le moment. D’autres fois, nous ressentons au contraire qu’il faut aborder le sujet de sa maladie pour le bien de l’enfant. Il faut le sentir. »

Faites-vous participer les enfants à vos spectacles ? Interagissez-vous avec eux ?

Spectacle de Kateřina Tschornová,  photo: Lisa Mazières
« Oui, avec un grand plaisir. Je joue pour eux. Je communique avec eux pendant le spectacle à travers les marionnettes, parce que les enfants adorent parler avec elles. Ils ouvrent leur cœur à la marionnette. Après le spectacle, je donne la possibilité aux enfants de les prendre et de jouer leur propre spectacle, de manipuler l’objet et de vivre ce que j’ai vécu. Je désire qu’ils puissent vivre la même chose que moi après le spectacle. »

Une fois le spectacle terminé, vous essayez donc de les initier à l’art d’être marionnettiste ?

« Voilà, c’est exactement cela ! »

www.loutkyvnemocnici.cz