Des diplômes de français ont été remis à des fonctionnaires tchèques

Vendredi dernier, des diplômes ont été remis à l’Ambassade de France à plus de 180 fonctionnaires tchèques qui avaient atteint tel ou tel niveau dans l’apprentissage de la langue française. A l’issue de la cérémonie, l’ambassadeur français M. Charles Fries, a précisé les détails de cette opération pour Radio Prague.

« C’est un programme qui a été lancé en 2006 avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie, de la France, du Luxembourg et de la région Wallonie-Bruxelles. L’objectif était d’aider les fonctionnaires tchèques, des administrations tchèques, à se former en langue française pour être prêts pour la présidence tchèque de l’UE qui commence le 1er janvier prochain. Pour moi, c’était un très grand plaisir de remettre tous ces diplômes à des centaines de fonctionnaires tchèques, parce que c’est la preuve que ce programme a été un grand succès et que les Tchèques ont répondu présents à notre initiative et qu’ils ont compris combien il était capital de connaître, de maîtriser le français s’ils veulent être efficaces à Bruxelles lors des réunions qu’ils vont animer pendant la présidence tchèque de l’Europe ».

Est-ce que l’ensemble des ministères a été impliqué de ce programme ?

« Oui et c’est aussi une des grandes satisfactions des organisateurs de ce programme. J’ai remis des diplômes à des représentants de vingt-six administrations ou office de gouvernement, vous voyez donc que tout le gouvernement, toutes les autorités administratives tchèques ont été impliquées, ont répondu présents, cela prouve bien que ce n’est pas uniquement un programme pour les diplomates mais pour l’ensemble de l’administration tchèque et c’est pour moi une très grande source de satisfaction ».

La formation se faisait-elle par groupe ou s’agissait-il plutôt d’une formation individuelle ?

« Les deux possibilités existaient, soit des cours collectifs, soit des cours individuels, notamment pour des hauts responsables des ministères qui parfois ont des contraintes d’agenda plus serrées. C’est l’Institut français de Prague qui a été l’instrument pilote pour la mise en œuvre de ce programme, voilà pourquoi j’ai tenu tout à l’heure à remercier l’Institut, le service culturel de l’ambassade et tous les professeurs qui ont eu ce rôle capital. Tout à l’heure, M. Svoboda, le ministre, est intervenu et je suis heureux que M. Svoboda ait appris le français alors qu’il était à l’époque ministre des Affaires étrangères. C’est un très grand effort et je trouve que c’est un très beau symbole qu’un membre de gouvernement parle aujourd’hui aussi bien français alors qu’il ne s’est mis au français il n’y a que quelques années ».

L’une des diplômés, que nous avons interrogée, Lucie Leskotová, travaille pour l’Office du gouvernement.

« Je pense que c’est pratique pour mon travail à l’Office du gouvernement où l’on prépare la présidence tchèque de l’Union européenne. Il faut donc connaître les deux langues principales, l’anglais et le français aussi. Je veux encore continuer d’améliorer ma connaissance de cette langue ».

Avez-vous l’occasion d’aller en France ?

Photo illustrative: Archives de Radio Prague
« J’ai passé un semestre de mes études à Bruxelles, j’ai étudié à l’Université francophone, et puis, j’ai eu aussi l’occasion d’étudier à Paris. »

Le français est-il pour vous beaucoup plus difficile que l’anglais ?

« Oui, c’est difficile. Au début je pense que c’est la prononciation, mais plus tard, c’est aussi la grammaire ».

Milena Čechová de son côté travaille au Ministère des affaires étrangères. Est-ce important pour elle de connaître la langue française ?

« Oui, tout a fait, parce je travaille au département de l’Afrique et je suis responsable de la région des Grands lacs qui inclut aussi le Congo et d’autres pays, donc parler et utiliser le français est pour mon travail essentiel ».

Etudier la langue française vous plaît ?

« Oui, cela me plaît beaucoup, et même avec ce diplôme, je veux continuer. J’aime lire des livres en français, j’aime rencontrer mes amis français avec lesquels je peux communiquer en leur langue… La formation est un très long processus ».