Dédicace de l'église du monastère trappiste de Novy Dvur

Dédicace de l'église (Photo : CTK)

Jeudi le 2 septembre, le monastère trappiste de Novy Dvur a invité des chrétiens d'Europe à la dédicace de leur église. Plus de 2000 personnes ont assisté à cet événement religieux, mais aussi culturel, de première importance pour les rapports tchéco-français et pour l'Europe tout entière.

Le cardinal de Prague,  Miloslav Vlk  (Photo : CTK)
Jeudi le 2 septembre, le monastère trappiste de Novy Dvur a invité des chrétiens d'Europe à la dédicace de leur église. Plus de 2000 personnes ont assisté à cet événement religieux, mais aussi culturel, de première importance pour les rapports tchéco-français et pour l'Europe tout entière. En témoigne la présence du cardinal de Lyon, Philippe Barbarin, du cardinal de Prague, Miloslav Vlk, celle du nonce apostolique Diego Causero, avec un large concours d'évêques, d'abbés, de moines, de prêtres et de fidèles venus de Moravie, de Bohême, de France, d'Allemagne et d'autres régions d'Europe. L'abbé Patrick Olive de l'abbaye de Sept-Fons est celui qui a accueilli, en 1991, les premiers Tchèques en France et grâce à qui la fondation trappiste est implantée, voici maintenant deux ans, dans notre pays. La liturgie terminée, notre collègue de la rédaction religieuse de Radio Prague, Teresie Beckova, a demandé à l'abbé Patrick qu'est-ce que ça veut dire pour lui:

Abbé Patrick Olive  (Photo : CTK)
"Ça veut dire un miracle, puisque nous n'avions jamais pensé le faire. C'est parce que des Tchèques sont venus chez nous, que nous avons proposé ensuite de repartir chez eux... C'est quelque chose qui a été menée par Dieu depuis le début. On a accompagné quelque chose qui s'est offerte à nous."

Comment vous trouvez la restauration du monastère de Novy Dvur?

"Je pense qu'elle est assez audacieuse parce que, quand il a été question de faire la fondation, j'avais eu l'idée qu'il faudrait se faire des racines, c'est-à-dire arriver dans quelque chose qui existait déjà. J'avais pensé au départ de trouver une vieille église baroque et puis construire un monastère autour. Ce qui s'est présenté, ce n'était pas une église, c'était une ferme à laquelle ou pouvait ajouter une église. Le défi était de faire quelque chose qui soit harmonieuse avec le pays et qui soit beau. Alors, c'est le défi et, je crois, que l'architecte l'a relevé, parce que c'est vraiment réussi."

Pouvez-vous expliquer brièvement la vie des moines trappistes?

"C'est tout simple, la vie des moines trappistes. Ils vivent dans le monastère pour prier, pour donner sa vie à Dieu, pour lui, et pour les autres. Cela commence le matin par la prière, puis c'est le travail pour vivre. La journée se répartit entre travail, prières et temps personnel pour la lecture."

Les moines vivent de leur travail, n'est-ce pas?

Dédicace de l'église du monastère trappiste de Novy Dvur  (Photo : CTK)
"Ils ont déjà commencé à gagner leur vie, ils travaillent pour notre entreprise en France, ils font des produits de régime pour la nourriture, donc ils travaillent un peu pour nous et nous exportons, puis ils commencent à faire un travail pour eux. Ils vont commencer à fabriquer de la moutarde et ils font des produits de beauté."

On a entendu dire, à l'évêché de Plzen, que les moines ont commencé à travailler avec les Roms dans leur voisinage?

Dédicace de l'église du monastère trappiste de Novy Dvur  (Photo : CTK)
"Ce n'est pas exactement ça. Quant nous sommes arrivés, nous avons trouvé Novy Dvur, nous nous sommes installés là et puis, on a découvert l'environnement et le petit village à côté habité en partie par un groupe de Tziganes. Et nous nous sommes dit, ce n'était pas le travail des trappistes de s'occuper des Tziganes, mais les trappistes ne pouvaient pas avoir comme voisin les Tziganes. Donc on a cherché un relais entre eux et nous, c'est-à-dire une petite association qui peut prendre en charge le travail des Tziganes. Nous finançons l'association et l'association travaille pour eux, en sorte que nous pouvons les aider sans quitter notre propre vocation."