Bonne et heureuse Année 2003

Chers amis auditeurs, une bien spéciale émission que nous vous proposons cette fois-ci. Spéciale, elle l'est par deux fois. D'abord, parce qu'elle est spéciale Saint Sylvestre ; ensuite, parce qu'elle déroge, sur Internet, à toutes les formes usuelles de notre émission. Elle consiste en un ensemble de voeux, qui ne sont ni plus moins que les voeux que tient à présenter aux chers auditeurs que vous êtes chaque membre de la Rédaction française séparément. Ces voeux sont accompagnés, pour votre plaisir - nous sommes quand même le 31 décembre - de brefs commentaires et de la très bonne musique. Nous sommes deux au studio : Magda Segertova (S) et Omar Mounir (O) avant que ne se joigne à nous, pour lever son verre, Guillaume Narguet. Bonne écoute.

O : Bienvenue donc aux retrouvailles de la St Sylvestre comme il est désormais de coutume que chacun des collègues à la Rédaction présente aux auditeurs que vous êtes ses meilleurs voeux....

S : Et ces voeux, ce sont vos fidèles serviteurs qui vous les présenteront...

O : Magdalena Segertova. et...

S : Omar Mounir, avec Jarka Fikerlova à la réalisation technique... Bonne écoute

S : Par quels voeux crois-tu qu'on ferait mieux de commencer ?

O : On commence par celui qui distribue les primes...

S : Tu veux dire ...

O : Tu as tout deviner, voici, cher amis auditeurs, Alena Gebertova, la responsable de la Rédaction française de Radio Prague, dans ses voeux de fin d'année...

"Parler politique, le dernier jour de l'année ? Le moment n'est vraiment pas bien choisi. Mais je l'oserai quand même. Je serai brève. Je prendrai juste le temps pour vous dire combien l'année qui se termine, qui s'est terminée déjà, a été importante pour moi, pour tous ces Tchèques qui voient s'approcher la réalisation d'un rêve qu'ils caressaient, en catimini, depuis longtemps, trop longtemps... On sait en effet, depuis la tenue du sommet de l'Union européenne, à la mi-décembre à Copenague, qu'il n'y aura plus, dans une année et quelques mois, l'Europe d'un côté, et les pays de l'Est de l'autre. Il n'y aura plus qu'une unique Grande Europe. Une Europe, dont la Tchéquie fera, dorénavant, partie. Il y a des rêves impossibles. Il y en a d'autres qui, aussi inimaginables soient-ils, abandonnent le royaume des chimères pour devenir une réalité. En 1989, les Tchèques l'ont vécu avec la chute du communisme, nous sommes nombreux à le vivre maintenant, avec la perspective d'une Europe réunifiée. Or, je ne peux mieux faire que de dire que l'année 2002 a été bonne. Je souhaite que l'année prochaine, l'année 2003, soit aussi bonne et heureuse, voire plus encore, pour nous ainsi que pour vous, chers auditeurs."

O : Alena trouve que l'année 2002 a été une bonne année. Ce n'est pas l'opinion des agriculteurs tchèques, mais ça fait rien...

S : Tu as raison, nous sommes un 31 décembre... Et puis, le mieux c'est d'éviter des sujets litigieux et faire comme notre collègue Guillaume Narguet qui commence les voeux dans un bistro et les termine dans le lit...

"Le brouillard, traînard, enrubanne encore les 100 tours de la ville, l'aube est indécise. Le jour peine à se lever et c'est tant mieux, les dernières vapeurs de l'ivresse tardent à s'évaporer. C'est que, cette nuit encore, accoudés sur le bord d'un zinc à siroter l'or de Bohême, il nous a semblé, à mon fidèle alter ego de virées et moi, de refaire, rêveurs, le monde pour une énième fois. Ce matin pourtant, c'est le souffle chaud de ma princesse qui me réveille en me caressant le dos. Elle dort comme une petite marmotte et son léger ronflement mélodieux semble rythmer le silence régnant dans la chambre. J'observe son boheur et prend conscience du mien. Puis je sors pour rejoindre le monastère de Strahov, situé à quelques pas de mon appartement. Les cloches de l'église sonnent l'angélus, à l'intérieur, les frères chantent. Une nouvelle journée commence... Je vous souhaite à tous, chers auditeurs, que votre année 2003 commence de la même manière et avec la même intensité que, pour moi, cette matinée d'un samedi ordinaire de 2002."

O : Une nouvelle journée nouvelle année, on retrouve bien Guillaume le Poète...

S : Loin de l'idylle, Vaclav Richter compare l'an 2002 à un vieillard.

O : Bien fait pour 2002. Ecoutons, ce Vaclav.

"Jadis on se représentait l'année qui prenait fin sous les traits d'un vieillard obligé de céder sa place à un petit bébé, personnification du Nouvel An. L'année 2002 prend congé et je me demande donc ce que le vieillard nous a donné et ce que le petit bébé nous apportera. A vrai dire la vie avec le vieillard n'a pas été toujours facile, il nous a fait un cadeau surprise dont on se passerait volontiers car il nous a offert la plus grande crue du millénaire. Mais comme tout ce qui est mauvais peut être bon pour quelque chose, il nous a démontré aussi que nous ne sommes pas seuls au monde et que lors des grandes épreuves comme celle de l'été dernier, nous pouvons compter sur l'amitié et sur l'aide des autres. Le petit bébé qui porte sur sa petite poitrine le chiffre 2003 nous sourit déjà et c'est un sourire énigmatique qui peut cacher aussi bien les bonnes que les mauvaises choses. Je souhaite donc à vous et à nous tous que ce soit un enfant joyeux mais gentil et sage, qu'il nous joue le moins de mauvais tours possible et qu'il nous apporte surtout la santé, la prospérité et le bonheur."

S : Tu te rends compte, Vaclav Richter en est à se méfier de l'année 2003.

O : Alain Slivinsky aussi.

S : Comment le sais-tu ?

O : Il pense à nos émissions, donc il se méfie de 2003.

S : Vraiment, la confiance règne !...

"En cette fin de 2002, je dirais « Encore une de passée » ! En effet, le temps s'écoule d'une manière si inexorable qu'il me semble encore que l'époque où je comptais encore quel serait mon âge en l'an 2000, c'était hier ! Et voilà que nous allons déjà entrer, sous peu, dans l'année 2003. Vraiment cela passe vite, un peu trop vite, même, à mon goût ! Que retenir de cette année qui s'éteint tout doucement ? Pas mal de choses, à Prague, en Tchéquie en général : des élections à tous les niveaux, les inondations catastrophiques de la mi-août, le Sommet de l'OTAN. Du point de vue personnel, de bonnes vacances en Slovaquie et un petit séjour agréable aux Etats-Unis, chez ma fille. Qu'attendre de la Nouvelle année ? Peut-être des améliorations dans la vie de tous les jours, la fin du processus d'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne. J'espère bien aussi la continuation avec succès des émissions ondes courtes de Radio Prague, pour que nous puissions continuer à vous jouer des chansons comme celle-ci que j'aime beaucoup..."

O : A prêter attention aux voeux d'Alain, on a l'impression d'écouter un résumé de nos programmes...

S : Astrid a fait mieux, elle est hors sujet. On lui demande de présenter ses voeux, elle raconte une histoire... Et quelle histoire !

O : Moi, j'aimerais juger sur pièce. La parole à Astrid Hofmanova.

"C'est donc mon tour maintenant, bon, je vais vous raconter une blague sur les blondes, très populaires chez nous.

Savez- vous quelle est la différence entre une blonde et un chien ?

Les parents de votre chien ne vous rendent jamais visite. Une différence très importante, surtout si vous avez une belle mère insupportable.

Le chien ne vous téléphone jamais.

Votre chien ne proteste pas lorsque vos amis vous rendent visite à minuit pour boire un coup.

Le chien ne fait pas d'achats et ne dépense pas d'argent.

Le chien n'a pas besoin de magazine pour son look.

Vous ne devez pas attendre votre chien, il est immédiatement prêt à partir.

Le chien ne vous éteint pas la télévision lorsque vous regardez un match de foot.

Le chien ne sait pas parler.

Le chien est fidèle.

En quoi les chiens et les blondes sont-ils les mêmes ?

La fourrure leur va bien.

Ils ne comprennent pas le foot.

Vous ne pouvez pas leur confier une carte de crédit.

Vous ne savez jamais ce qu'ils pensent en réalité.

Bonne année !"

O : Astrid n'est pas tendre avec les blondes...

S : Au lieu des blondes, Jarka nous recommande les tireuses de cartes.....

O : Pas plus trompeur... Mais écoutons Jarka Gissubelova, d'abord...

"Jarka Gissubelova vous salue et vous souhaite une bonne année 2003, qu'elle apporte à chacun et à chacune de la joie, dans la vie personnelle, familiale, professionnelle. Que le bonheur vous accompagne et que vous soyez en bonne santé pendant les 52 semaines, 365 jours, 8 776 heures et 525 600 minutes de l'an 2003.

La dernière nuit de l'année est gaie et nostalgique à la fois. Une force mythique lui était attribuée par nos ancêtres. On jugeait d'après la météo quel sera l'année à venir: on croyait que s'il vente fort, à la Saint-Sylvestre, il ne faut pas s'attendre à un bon vin... Pour ce qui est du jour de l'An, un vieux proverbe tchèque dit que tel qu'il sera, telle sera toute l'année. Pour le repas du midi, il était déconseillé de servir de la volaille, pour que le bonheur ne s'envole pas. Par contre, les lentilles ne devaient jamais manquer à la table, à cause de leur capacité de multiplier l'argent... Voilà et encore une jolie tradition, celle d'envoyer des cartes de voeux, les dites P.F. - abréviation des mots français Pour féliciter. La tradition de ces cartes, établie en 1827 par le comte Chotek, est devenue inséparable du Nouvel An. Quant à moi, je vous envoie une chanson, en vous présentant mes meilleurs voeux pour 2003."

O : Veux-tu que je te dise à qui le tour de présenter ses voeux ? Ecoute !

"Parler politique, le dernier jour de l'année ? Le moment n'est vraiment pas bien choisi. Mais, je l'oserai quand même. Je serai brève. Je prendrai juste le temps pour vous dire combien l'année qui se termine, qui s'est terminée déjà, a été importante pour moi, pour tous ces Tchèques qui voient s'approcher la réalisation d'un rêve qu'ils caressaient, en catimini, longtemps, trop longtemps... On sait en effet, depuis la tenue du sommet de l'Union européenne, à la mi-décembre à Copenague, qu'il n'y aurait plus, dans une année et quelques mois, l'Europe d'un côté, et les pays de l'Est de l'autre. Il n'y aurait qu'une unique Grande Europe. Une Europe, dont la Tchéquie ferait, dorénavant, partie.

Il y a des rêves impossibles. Il y en a d'autres qui, aussi inimaginables soient-ils, abandonnent le royaume des chimères pour devenir une réalité. En 1989, les Tchèques l'ont vécu avec la chute du communisme, nous sommes nombreux à le vivre maintenant, avec la perspective d'une Europe réunifiée.

Or, je ne peux mieux faire que de dire que l'année 2002 a été bonne. Je souhaite que l'année prochaine, l'année 2003, soit aussi bonne et heureuse, voire plus encore, pour nous ainsi que pour vous, chers auditeurs."

S : Veux-tu que je te dise à qui le tour de présenter ses voeux ? Ecoute !

"Chers auditeurs ? Après ma collègue Magda qui ne regrette rien, Guillaume pour qui rien ne vaut un bistro et un lit pour commencer l'année - et il a sans doute raison. Après Richter qui a le don de voir la vieillesse et la jeunesse des années qui passent, Alain qui attend de 2003 la fin du processus d'adhésion, Astrid qui, pour dire ses voeux, compare une blonde à un chien, Jarka pour qui l'année est un mystère et les lentilles un symbole de richesse ; après Alena Gebertova qui se félicite de l'unité de l'Europe, à condition que la Tchéquie en fasse partie, que me reste-t-il à vous dire, alors qu'on a tout dit, sinon et simplement : Bonne et heureuse année. Pour ma part en tout cas, et vous avec moi, en compagne de Jarka Fikerlova à la technique, de Madga Sgertova et de Guillaume Narguet au studio, nous commençons bien cette année. Espérons bien la terminer, surtout..."

S : Santé, joie, bonheur et prospérité.

O : Bonne année à toutes et à tous de Radio Prague.

S : Et comme pour tout départ, je ne dirai pas « A vos marques !», mais « à vos bouchons ! »

A la santé de toutes, à la santé de tous...

Auteur: Omar Mounir
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