Avenir incertain pour le cabinet Spidla

Vladimir Spidla, photo: CTK

L'avenir de la social-démocratie, qui a essuyé la lourde défaite aux premières élections européennes en Tchéquie, les remaniements au sein du cabinet Spidla voire sa prochaine chute sont les principaux thèmes de l'actualité, dans le pays... Alena Gebertova vous propose deux regards sur les perspectives de l'évolution de l'échiquier politique tchèque.

Vladimir Spidla,  photo: CTK
La voix, d'abord, de Josef Broz qui a figuré, en tant que candidat indépendant, sur la liste de l'Union de la liberté, l'un des trois partis de la coalition gouvernementale qui n'a pas franchi, et de loin, la barre des 5 %.

« Le ténor de la social-démocratie, Stanislav Gross, a dit que l'on devrait remanier le cabinet... A mon avis, Vladimir Spidla va faire tout pour le sauver, il ne veut pas démissionner. Par ailleurs, les élections européennes ne reflètent pas vraiment le paysage national et il faut rappeler, aussi, que c'est la première fois que ces élections ont lieu, en Tchéquie... Spidla n'est pas finalement si faible qu'il ne le paraît. Il n'y a pas en ce moment d'autre coalition prête a gouverner, dans ce pays ».

Martin Plichta, correspondant du Monde à Prague, s'interroge notamment sur la position de la social-démocratie, premier parti gouvernemental. « Les résultats ont sonné l'alarme des comptes au sein de la social-démocratie. Je pense donc que la prochaine réunion du Conseil exécutif du parti va être très agitée. Je ne sais pas quel sera son résultat. Vladimir Spidla réussira-t-il à convaince ou sera-t-il un grand perdant, lui aussi, de ces élections ? ... En tout cas, ça va ébranler la coalition et enlèvera toute ambition de réforme et toute envie de mesures impopulaires ».