Après le congrès de la social-démocratie

Congrès de la social-démocratie

Le congrès de la social-démocratie, parti gouvernemental, qui s'est déroulé lors du week-end écoulé, n'a pas créé de surprise. Ceux qui attendaient une révolution au sein du parti sont restés sur leur faim.

taire les critiques. Il a renforcé sa position au sein de la coalition gouvernementale aussi, où la social-démocratie devrait être un partenaire plus sévère, tant en ce qui concerne son programme, mais aussi le respect des engagements de ses partenaires. A remarquer, l'absence de l'ancien chef et ancien Premier ministre, Milos Zeman, l'un des critiques, justement, de la direction actuelle. A remarquer, la présence, par contre, du Commissaire européen à l'élargissement, Günter Verheugen, membre de la social-démocratie allemande. Il a complimenté Vladimir Spidla pour sa contribution à la création d'une politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne. A retenir, aussi, du congrès de la social-démocratie tchèque, qu'elle ne compte pas collaborer avec les communistes, cette question n'ayant pas été au programme, et la résolution du congrès de Bohumin, adoptée il y a plusieurs années et interdisant une telle collaboration, restant donc valable. A retenir, aussi, l'adoption d'une résolution condamnant l'offensive des alliés contre le régime irakien. La social-démocratie est persuadée que le problème du régime de Saddam Hussein devait être résolu par la voie diplomatique et non par les armes, sans le mandat de l'ONU. Les sociaux-démocrates n'étaient pas unanimes dans l'adoption de cette résolution, leur président et Premier ministre, Vladimir Spidla, s'est d'ailleurs abstenu, lors du vote, et a déclaré après que cela ne changeait en rien la position du gouvernement.

Vladimir Spidla,  photo: CTK
Ce congrès des sociaux-démocrates était très attendu, car des troubles étaient apparus au sein du plus fort parti de la coalition gouvernementale, encore avant les élections présidentielles, qui avaient semé une certaine zizanie parmi ses membres. On parlait beaucoup d'une défaite éventuelle du président du parti, le Premier ministre, Vladimir Spidla, de la montée de ses adversaires de tous bords, surtout des partisans de l'ancien chef, Milos Zeman, ou des jeunes loups, comme Stanislav Gross, ministre de l'Intérieur. Il n'en a rien été. En fin de compte, le seul adversaire de Vladimir Spidla, lors de l'élection du président du parti, a été l'ancien ministre de l'Industrie et du Commerce, Jiri Rusnok. Pour certains observateurs, sa candidature a revêtu l'apparence d'une sorte de vengeance. En effet, Jiri Rusnok a été limogé de son poste, peu après l'échec des candidats sociaux-démocrates aux présidentielles. La raison ? Le manque de communication. Peut-être, mais rappelons quand même que Rusnok s'était déclaré ouvertement contre le candidat commun de la coalition gouvernementale aux présidentielles du mois de février, qui s'étaient terminées par la victoire du candidat de la droite, l'actuel chef de l'Etat, Vaclav Klaus. Une page de l'histoire de la social-démocratie tchèque est tournée : Vladimir Spidla a été réélu à la tête du parti, bien qu'avec les voix de 55 % des membres, seulement. Pas de gros changements à remarquer dans la constitution de la direction de la social-démocratie : deux nouveaux vice-présidents. Ainsi donc, le Premier ministre a renforcé sa position au sein de son parti, en faisant