Ambiguïté d'une nouvelle loi

Le chaos régnait dans les services des pompes funèbres, les cimetières étaient les victimes d'actes de vandalisme... Il fallait y remédier. Le législateur a adopté une nouvelle loi sur les pompes funèbres. Une loi qui est passée à la Chambre des députés et au Sénat. Pour entrer en vigueur, elle n'attend que la signature du président de la République... Mais, car il y a un mais, un de ses articles pourraient causer de graves problèmes : la loi donne une nouvelle définition d'un cadavre ! Selon cette nouvelle définition, comme cadavre ou dépouille mortuaire peuvent être considérés : le corps humain après la mort, les parties d'un corps d'une personne décédée, mais aussi le foetus, lors d'une fausse-couche. La définition est implacable : toute dépouille doit être inhumée. Et le problème est là : comment demander l'enterrement ou l'incinération d'un foetus de quelques centimètre, d'un bébé qui n'est pas né vivant, quand les services des pompes funèbres ne peuvent le faire qu'à la base d'un acte de décès ? La scène politique est divisée, et on attend la décision du chef de l'Etat. Un sujet macabre, certes, mais une loi qui pourrait avoir des conséquences inimaginables dans la vie de la société. Les députés et les sénateurs pensent, en majorité, que la loi doit être amendée, quelle que soit la décision de Vaclav Havel.