A Liberec, lancement du premier bataillon multinational chimique de l'OTAN

Le bataillon multinational chimique de l'OTAN, photo: CTK

Plus de 250 soldats tchèques forment, depuis ce mercredi, l'épine dorsale du premier bataillon multinational de défense contre les agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires de l'Alliance atlantique Nord. Basée à Liberec, en Bohême du Nord, cette unité prestigieuse, formée de plus de 500 soldats en provenance de 13 pays, fait partie des forces d'intervention rapide de l'Alliance atlantique. Plus de détails sur cette étape importante de la transformation militaire de l'OTAN...

Le bataillon multinational chimique de l'OTAN,  photo: CTK
Quelque 500 curieux sont venus assister, ce mercredi, sur la place Edvard Benes de Liberec, à la cérémonie officielle de lancement du premier bataillon multinational de défense contre les agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires de l'OTAN dont le commandement a été confié à la République tchèque. De nombreuses personnalités étaient également présentes, parmi lesquelles le ministre tchèque de la Défense, Miroslav Kostelka, et le vice-amiral Roberto Cesaretti, chef d'état major du centre opérationnel de l'OTAN en Europe.

Sur la base de Liberec, ce bataillon suivra des entraînements réguliers pour lui permettre, d'ici à juillet 2004, d'être opérationnel et de répondre à la mission première qui lui a été confiée : réagir à la nouvelle menace que constituent les armes de destruction massive, biologiques et chimiques.

Le général Dusan Lupuljev, qui était commandant de l'unité tchèque de décontamination chimique au Koweït lors de la dernière guerre d'Irak, explique pourquoi le choix du Conseil de l'Atlantique Nord s'est porté sur la République tchèque :

« Au début, lorsqu'est apparue au grand jour la nécessité de créer une unité d'intervention et de défense contre les agents biologiques, on a d'abord cherché à savoir quels pays disposaient de plus d'expérience dans ce domaine. Or, actuellement, des Etats comme ça, il n'y en a pas beaucoup. Si je ne tiens pas compte des pays à l'est de chez nous, c'est à dire les anciennes républiques de l'Union soviétique - notamment la Russie ; dans le cadre de l'OTAN, il y a les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la République tchèque. Parce que la République tchèque a prouvé sa capacité de préparation, au cours de ces treize dernières années, avec deux interventions dans le Golfe persique, parce que la République tchèque a investi d'importants moyens financiers dans l'achat de matériel et de nouvelles technologies, et, enfin, parce que la République tchèque a donné satisfaction dans un domaine auquel elle se consacre depuis plusieurs années, il a été décidé, après une réflexion approfondie, de lui confier la formation et le commandement de la première rotation de ce bataillon. »