14 juin - les Tchèques travaillent pour leur compte

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L'Institut libéral et les économistes divisent l'année en deux parties fictives : dans la première partie, les citoyens travaillent pour faire vivre l'Etat en payant des impôts, dans la seconde, ils travaillent pour leur compte. Cette seconde partie vient de commencer en ce 14 juin.

Photo illustrative: Štěpánka Budková
L'année dernière, les Tchèques avaient travaillé deux jours de plus pour l'Etat. Ils n'ont plus contribué au fonctionnement de l'appareil de l'Etat qu'à partir du 15 juin et, en plus de cela, 2004 était une année bissextile. Comment les économistes arrivent-ils à calculer la date de ce qu'ils appellent la « libération de l'imposition » ? Ils établissent le rapport entre le total des dépenses des budgets publics et le montant planifié du PIB dans l'année courante. Naturellement, la date exacte ne peut être fixée qu'au début de l'année suivante, quand les comptes ont été établis. Certains économistes utilisent une autre formule. Dans le PIB, ils n'incluent pas les revenus de la balance des paiements. D'après leur calcul, les Tchèques commenceraient à travailler pour leur compte, seulement le 24 juin.

David Marek, de la société Patria Online, est un partisan de cette dernière formule, plus précise et surtout plus révélatrice. Il affirme, aussi, que le meilleur résultat de cette année est dû à la baisse des impôts payés par les entreprises et à l'institution de la déclaration d'impôts commune pour les conjoints. Les statistiques de l'OCDE sont un peu différentes. D'après celles-ci, les citoyens des pays membres travaillent en moyenne 148 jours pour l'Etat. Les Tchèques travaillent trois semaines de plus. Par contre, dans des pays qui, dans le passé, ont édifié un Etat-providence, les citoyens travaillent encore plus longtemps pour l'Etat, comme la France avec 199 journées. Parmi les pays voisins, la Slovaquie est mieux placée que la Tchéquie avec 143 journées de travail du citoyen pour l'Etat. L'Autriche, par contre affiche 181 jours. Quelles sont donc les perspectives de la République tchèque pour l'avenir ? Les spécialistes en économie voient plutôt un raccourcissement de la durée de travail que le citoyen consacre aux besoins de l'Etat. Un mois de moins serait la bonne moyenne. Et le citoyen dans tout cela ? Avouons que c'est un peu de la théorie économique, car le simple Tchèque ne voit aucun changement dans ses revenus. Ou bien travaillera-t-il plus après le 14 juin, puisque, paraît-il, c'est pour lui-même ?