L'Etat accuse un quotidien à scandale du délit de calomnie

Libuse Safrankova et Josef Abrham (Photo: CTK)

Une affaire à la une de la presse de ce vendredi : le ministère public initie la poursuite judiciaire d'un quotidien à scandale, pour délit de calomnie. Ce n'est pas donc la « victime » elle-même de l'acte concerné, mais c'est l'Etat qui demande justice. Alena Gebertova.

Libuse Safrankova et Josef Abrham  (Photo: CTK)
Une comédienne tchèque d'un côté et un quotidien à scandale de l'autre sont les protagonistes de l'affaire. Elle s'appelle Libuse Safrankova et elle est l'une des comédiennes les plus populaires dans le pays. Les plus charmantes princesses sur le grand et sur le petit écran dans le pays, dans les années 70 et 80, ont son visage. Elle a incarné des dizaines d'autres beaux rôles au cinéma et au théâtre, dont je ne citerai que celui dans un récent film à succès, Tous mes proches, l'histoire d'une famille juive pendant la guerre... Le quotidien, qui vient de disparaître récemment à cause de problèmes financiers, s'appelle Super. Pendant sa courte existence, il était perçu comme un journal à scandale dur qui ne connaissait aucun tabou. La presse à sensation « honnête », représenté par le quotidien Blesk, le plus lu dans le pays, n'est jamais allé aussi loin que lui. Il y a quelques mois, un article dans Super a fait pourtant déborder le vase. Parlant de la populaire comédienne, Libuse Safrankova, son auteur prétendait qu'elle était alcoolique et qu'elle avait subi une cure de désintoxication.

Libuse Safrankova et Josef Abrham  (Photo: CTK)
La comédienne et son mari, un comédien non moins populaire, Josef Abrham, forment un couple assez rare sur la scène du show-biss tchèque. Ils ne recherchent presque jamais les mondanités, ils se veulent discrets. A la différence de nombreuses starlettes éphémères, ils fuiaient la presse à sensation. Celle-ci les a tout de même atteints.

Se défendre contre la calomnie mensongère dont on est l'objet ou bien laisser tomber. Libuse Safrankova et son mari ne sont pas les premiers à vouloir trancher le dilemme. Finalement, ils ne portent pas une plainte civile. En revanche, c'est le ministère public qui porte une accusation d'acte criminel de calomnie, pour cause de publication d'informations mensongères. Le procès qui a commencé ce jeudi, se poursuivra en octobre. Ne sont pas accusés, pour l'instant, les auteurs de l'article, mais le photographe du journal et sa belle-soeur, qui auraient rapporté l'information mensongère.