Selon une analyse, l’économie tchèque pourrait à accueillir jusqu’à 80 000 migrants

Photo: Fotomovimiento, CC BY-NC-ND 2.0 Generic

L’économie tchèque pourrait intégrer de 50 000 à 80 000 migrants sans problèmes, selon une analyse publiée en début de semaine par Cyrrus, une société de courtage. Selon ses analystes, la République tchèque gagnerait à mener une politique d’immigration contrôlée qui constituerait une solution notamment pour occuper les nombreux postes vacants.

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Toujours selon cette même analyse, l’Etat pourrait réduire ses dépenses liées au vieillissement de la population tchèque. En accueillant des migrants jeunes pour la majorité d’entre eux, l’âge moyen de la population active baisserait, ce qui permettrait de réaliser des économies de l’ordre de 90 milliards de couronnes par an (3,3 milliards d’euros). A noter que l’analyse ne s’intéresse qu’aux retombées économiques d’une telle politique sans tenir compte des aspects sécuritaire et politique.

« Au début, il convient de convaincre l’opinion publique des avantages que représentent l’emploi des réfugiés et leur garantir un logement », explique un des auteurs de l’analyse. Actuellement, la procédure de demande d’asile empêche cependant les nouveaux arrivants d’être employés en République tchèque.

L’analyse précise que pour en ressentir les effets économiques positifs, comme une croissance notable du PIB, cette politique d’immigration contrôlée devrait être menée sur le long terme. L’accueil massif de migrants sur une courte période aurait, au contraire, des retombées essentiellement négatives.

Par ailleurs, les analystes de Cyrrus considèrent, sans surprise, que les quotas de répartition de migrants parmi les pays membres de l’Union européenne sont une solution inefficace dans leur état actuel. « Il s’agit de chiffres insignifiants autour desquels de grands débats sont menés de façon absurde, expliquent-ils. Soit on augmente ces quotas de façon à ce qu’ils répondent aux véritables besoins, soit il faut cherche un autre modèle. » Pour ce qui est de la République tchèque, une immigration contrôlée constituerait la solution la mieux adaptée à la situation. Les immigrants seraient alors accueillis non pas sur la base de quotas obligatoires, mais progressivement en tenant compte de la législation nationale, des besoins en logement et de l’évolution du marché du travail.