Négociations tripartites : le chef de l'Etat veut un plan pour la croissance et la création d'emplois

Photo: František Tichý, ČRo

Des négociations tripartites, réunissant donc la coalition gouvernementale, les syndicats et des représentants du patronat, ont débuté ce lundi au siège du gouvernement. Le chef de l'Etat Miloš Zeman a également participé à ces discussions faisait valoir que par sa présence, il entendait soutenir un plan d'action pour la croissance et la création d'emplois. Au programme, il doit également être question du possible développement du recours au chômage partiel (« kurzarbeit ») et de la connection des terminaux de paiement pour lutter contre la fraude à la TVA.

Photo: František Tichý,  ČRo
L'objet des négociations consiste principalement à définir quel doit être le rôle de l'Etat dans le soutien à l'économie. Le président Miloš Zeman, qui participe pour la deuxième fois de son mandat à une telle rencontre, insiste pour que le gouvernement soit volontariste en ce sens et il menace d'ailleurs de ne pas signer le budget 2015 si celui-ci ne comprend pas un programme d'investissement.

De leurs côtés, les organisations patronales veulent des simplifications administratives. Le gouvernement entend pour sa part favoriser les exportations et les investissements étrangers en République tchèque pour créer des emplois. La possibilité de développer le chômage partiel – par lequel l'Etat vient en aide à des entreprises traversant des situations difficiles en contribuant à l'indemnisation des salariés pour éviter leur licenciement – est également envisagée. Les syndicats souhaitent évoquer d'autres problématiques, celui des salaires dans le secteur de la santé ou encore celui du plan massif de licenciement de la compagnie aérienne ČSA – Czech Airlines.

Enfin, le ministre des Finances compte sur ces négociations pour faire avancer son plan de terminaux de paiement connectés. Grâce à cette mesure, qu'il espère appliquer dès janvier 2016, le fisc aurait directement connaissance des transactions commerciales et pourrait ainsi lutter plus efficacement contre la fraude à la TVA. Ce projet est plutôt mal accueilli. Certains se plaignent de la difficulté et du coût de la mise en place d'un tel dispositif. D'autres, reconnaissant que la fraude à la TVA est bien réelle, assurent que celle-ci est la condition de survie de nombre de petits commerces.