Mobilité professionnelle : les employés tchèques n’hésitent plus à changer de cap

Photo illustrative: Commission européenne

Un cinquième des personnes salariées en République tchèque ont changé d’employeur au cours de ces six derniers mois. Il s’agit d’une augmentation par rapport à l’année dernière (15 % des travailleurs) et à 2014 (12 %). Selon l’enquête « Workmonitor » menée par Randstad, société spécialisée dans l’intérim et les services en ressources humaines, leurs motivations sont essentiellement positives.

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La recherche de meilleures conditions (dans 30 % des cas), les circonstances organisationnelles (24 %) ou encore plus simplement l’envie d’aller voir ailleurs et de découvrir un autre environnement de travail (18 %) sont les trois principales raisons qui motivent ces transitions professionnelles.

Si les entreprises se plaignent d’une importante pénurie de main-d’œuvre, le faible taux de chômage en République tchèque a des effets positifs, en revanche, sur la carrière des Tchèques. « L’appétit des employés grandit proportionnellement au nombre de postes vacants dans le pays, explique la directrice de Randsatd, Hana Púllová. Bien que les salaires dans certains secteurs d’activité aient augmenté de 15 à 20 %, la pénurie de main-d’œuvre contraint les entreprises à formuler des offres plus attrayantes pour recruter de nouveaux employés. »

Ce sont les personnes âgées de moins de 34 ans et peu qualifiées qui changent le plus souvent d’employeur. Les départs sont les moins fréquents dans le secteur des services financiers, à l’inverse de l’hôtellerie et du catering. Seuls 19 % des Tchèques considèrent comme réelle mais pas élevée la probabilité de perdre leur emploi au cours des six prochains mois. Mieux même, une grande majorité d’entre eux indiquent que ce cas de figure ne les préoccupe pas, ou peu. Plus de trois quarts d’entre eux affirment ne pas douter qu’ils trouveraient un autre emploi.

Dans l’ensemble, les Tchèques sont très confiants envers le marché du travail. 72 % des personnes interrogées en janvier et février derniers se disent convaincues qu’elles trouveraient un poste comparable à celui qu’elles possèdent actuellement auprès d’un autre employeur si cela s’avérait nécessaire. Les plus optimistes sont les jeunes âgés de 25 à 34 ans possédant une formation supérieure.