Les vignerons tchèques visent le marché chinois

Photo: Eliška Kánová, CC BY-SA 3.0 Unported

Les vignerons tchèques entendent exporter davantage vers la Chine, un pays où le vin tchèque ne dispose pas réellement d’une tradition solidement ancrée mais où le marché du vin croît très rapidement. Un accord de coopération entre le Fonds vigneron (VF) et des investisseurs chinois va dans ce sens puisque ces derniers devraient acheter pour 100 millions de couronnes de vin tchèque durant trois prochaines années.

Photo: Eliška Kánová,  CC BY-SA 3.0 Unported
Pour Jaroslav Machovec, qui dirige le Fonds vigneron, la Chine est clairement un marché d’avenir. Avec près de 800 000 hectares de vignes, le pays accueille déjà 11% de la surface totale de vignes cultivées dans le monde. Surtout la consommation par tête est très faible comparée à l’Europe indique-t-il ; le potentiel de développement est donc très élevé.

Čeněk Osička, vigneron morave qui a travaillé trois années durant en Chine et qui y exporte déjà des bouteilles, récemment interrogé par la Radio tchèque, indiquait par ailleurs que le marché chinois présente un autre avantage. Selon lui, les clients chinois seraient plus disposés à payer cher certaines bouteilles. Il estime qu’en République tchèque, le prix moyen d’une bouteille tourne entre 100 et 200 couronnes (de 3,5 à 7 euros environ), là où ce prix serait plutôt de 500 à 600 couronnes dans la République populaire de Chine.

Le mémorandum signé prévoit l’exportation ces trois prochaines années de 1,5 millions de litres de vin bohémien et morave. Le Fonds vigneron doit contribuer à sélectionner les producteurs qui auront le bonheur de régaler les œnophiles chinois. La production annuelle en République tchèque s’élèverait à environ 600 000 hectolitres du précieux nectar. L’accord avec Pékin représente 3% de ce volume.