Les taxis pragois portent plainte contre la société Uber

Photo: ČT24

L’Association des concessionnaires des services de taxi a déposé une plainte contre la société Uber, qu’elle accuse d’assurer un service de taxi classique sans pour autant respecter la réglementation en vigueur dans le secteur. L’entreprise Uber, qui gère un service de voitures de transport avec chauffeur (VTC), a réagi en indiquant qu’il s’agissait d’une nouvelle action judiciaire visant à limiter « une saine concurrence » à Prague.

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L’information a été communiquée ce mercredi à la Télévision publique tchèque par l’avocat Tomáš Rydvan, qui défend les taxis pragois. Ces derniers considèrent précisément qu’Uber pratique une concurrence déloyale puisque la société n’est pas astreinte aux règles encadrant la profession et que les chauffeurs n’ont pas l’obligation de se procurer de licence.

Ce n’est pas la première passe d’armes judiciaire entre les deux parties. L’Association des concessionnaires des services de taxi a déjà sollicité la justice avec l’idée de demander l’interdiction du service UberPOP. Via une application pour téléphone intelligent, celui-ci met en contact des automobilistes désireux de se faire un peu d’argent et des particuliers susceptibles de leur demander une course. Dans ce cas, différent des VTC, le chauffeur n’a aucune contrainte particulière en termes d’enregistrement ou de formation et il ne paie ni impôts, ni cotisations.

Ce service, qui fait appel à des chauffeurs amateurs, a fait l’objet de vives critiques et a été déclaré illégal dans un certain nombre de pays, notamment en France. Fin juillet, le tribunal municipal de Prague a pour sa part rejeté la plainte des taxis de la capitale.

Actuellement à Prague, où elle est active depuis deux ans, la société Uber collabore avec environ un millier de « chauffeurs partenaires », lesquels ont effectué au moins une course durant les trois derniers mois. Il y aurait parallèlement près de 5000 chauffeurs de taxi dans la métropole pragoise, un secteur souvent décrié que la municipalité essaie, non sans peine, de réformer depuis plusieurs mois.