Le déficit des finances publiques à son plus bas niveau en 2015

Photo: graur razvan ionut / freedigitalphotos

Le déficit des finances publiques a atteint un niveau historiquement bas en 2015. Selon l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), qui publie ces données ce vendredi, il s’est établi à 0,42% du produit intérieur brut (PIB), alors qu’il était de 1,95% en 2014, ce qui était cependant déjà inférieur aux seuils que Bruxelles impose de respecter dans le cadre des critères de convergence. Le définit l’an dernier a ainsi été de 18,7 milliards de couronnes, soit un peu moins de 700 millions d’euros.

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Selon les critères de convergence définis par Bruxelles, mais dont certains économistes dénoncent le caractère arbitraire, les Etats membres de l’UE ne doivent pas dépasser un déficit public annuel de 3% du PIB. Prague respecte ce point depuis plusieurs années et s’approche même de l’équilibre budgétaire qu’elle pourrait atteindre en 2017 selon des analystes cités par l’agence de presse ČTK.

En 2015, la baisse du déficit public a été possible grâce à une hausse très significative (86% !) du montant des investissements étrangers sur un an. Aussi, entre 2015 et 2014, les dépenses des institutions du secteur public ont augmenté de 4,6%, notamment en investissement et en allocations sociales. Dans le même temps, les recettes ont progressé de 8,5%, notamment via ces investissements étrangers. Porte-parole du ministre des Finances, Michal Žurovec indique aussi que l’année 2015 s’est caractérisée par une hausse très nette des recettes fiscales, et du fait d’un niveau d’emploi relativement élevé, de rentrées importantes des contributions au système de sécurité sociale.

Aujourd’hui, la dette de la République tchèque s’établit donc à 41,06% du PIB, soit une légère baisse de 1,63 point, à un niveau équivalent à celui en 2012. Il s’agit d’un des niveaux de dette parmi les plus faibles en Europe, loin du seuil limite de 60% du PIB fixé par Bruxelles.