La République tchèque pourrait arrêter d’exporter de l’énergie

Photo: Štěpánka Budková

La République tchèque est actuellement le cinquième plus grand exportateur d’énergie dans le monde. Néanmoins, selon le projet de la nouvelle Stratégie énergétique nationale, cela pourrait changer à l’avenir. Avec le développement des sources d’énergie renouvelables, les exportations d’énergie pourraient ne plus être rentables.

Photo: Štěpánka Budková
Les changements de la stratégie énergétique de la République tchèque sont esquissés dans un document préparé par le ministère de l’Industrie et du Commerce et dont dispose le quotidien Hospodářské noviny qui a publié son analyse ce lundi. Le plan couvre la période des prochaines vingt-cinq années et devrait être prêt à la fin de cette année.

Selon les prévisions du ministère, la consommation d’énergie sera en hausse tandis que sa production stagnera du fait de la réduction de l’usage du charbon et du ralentissement de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Si actuellement la République tchèque exporte un cinquième de l’énergie produite sur son territoire, en 2040, elle devrait importer 5% de l’énergie consommée au niveau national. Selon Pavel Šolc, responsable de la rédaction de la nouvelle Stratégie nationale de l’énergie, ces modifications répondront aux évolutions sur le marché de l’énergie. Si aujourd’hui, l’énergie est une marchandise, dans l’avenir il s’agira surtout d’un élément de sécurité nationale. La production d’énergie ne sera plus rentable et sera maintenue uniquement par des dotations publiques. Il est donc concevable que les centrales au gaz sur le territoire tchèque seront opérationnelles seulement en cas de perturbation dans la production de l’énergie renouvelable.

La récente annulation de l’appel d’offres pour l’achèvement de la centrale nucléaire de Temelín (Bohême du Sud) est d’ailleurs liée au faible prix de l’énergie.