Foot : le Sparta Prague encore déficitaire

Le Sparta Prague a subi des pertes de 190 millions de couronnes (environ 7 millions d’euros) durant la saison 2012-2013. Cette situation n’est pas nouvelle pour le plus grand club tchèque de football, déficitaire depuis plusieurs années déjà.

Depuis l’arrivée à la tête du club en 2004 de Daniel Křetínský, homme d’affaires influent en République tchèque, le Sparta n’a présenté qu’une seule fois un bilan financier positif en fin de saison. Les autres années, le club pragois a toujours été déficitaire (dont 240 millions de couronnes (8,9 millions d’euros) en 2011-2012, déficit record). En l’espace de près de dix ans, le cumul des pertes s’élève à plus de 1 milliards de couronnes (environ 37 millions d’euros).

Pour la saison 2012-2013, les principales rentrées d’argent sont provenues des sponsors et du parcours honorable du club en Ligue Europa. Le Sparta a été éliminé en 8es de finale par les Anglais de Chelsea. La participation en coupe d’Europe a rapporté près de 2,6 millions d’euros, une somme négligeable (et négligée) pour de nombreux clubs européens, mais pas pour les tchèques. Les recettes aux guichets en Ligue Europa ont également amené 1,9 million d’euros dans les caisses du Sparta. Au total, le montant total des recettes du club s’est élevé à 176,4 millions d’euros (6,5 millions d’euros).

Inversement, 284 millions de couronnes (10,5 millions d’euros) ont été dépensés, dont 150 millions (5,55 millions d’euros) versés aux joueurs, entraîneurs et dirigeants depuis les équipes de jeunes jusqu’aux professionnels.

Plus généralement, le Sparta Prague, toujours très dépendant de la vente de ses meilleurs joueurs à l’étranger, souffre de son absence depuis plusieurs années dans la phase de groupes de la Ligue des champions, compétition européenne beaucoup plus lucrative que la Ligue Europa, et du faible montant des droits de retransmission télévisée de la Gambrinus Liga, le championnat de République tchèque. Depuis deux saisons, le club, qui n’a plus été sacré champion national depuis 2010, soit la plus longue période dans l’histoire du club depuis la partition de la Tchécoslovaquie, s’efforce néanmoins de conserver ses meilleurs afin de retrouver son statut de leader à l’échelle nationale et d’être plus compétitif sur la scène européenne.


Rediffusion du 22/01/2014