En 2015, le déficit du budget de l’Etat a été le plus faible depuis 2008

Foto: Barbora Kmentová / Radio Praga

Le montant du déficit du budget de l’Etat tchèque à la fin de l’année 2015 s’est élevé à 62,8 milliards de couronnes (2,33 milliards d’euros), soit un chiffre inférieur de 37,2 milliards (1,38 milliard d’euros) aux 100 milliards (3,7 milliards d’euros) initialement prévus. C’est aussi une réduction de l’ordre de 15 milliards (555 millions d’euros) par rapport à 2014 et le déficit le plus faible enregistré depuis 2008 et l’éclatement de la crise économique mondiale. Les données ont été communiquées par le ministère des Finances, mardi.

Photo illustrative: Barbora Němcová,  Radio Prague Int.
La tendance observée tout au long de l’année dernière s’est donc bien confirmée en décembre, et ce même si la limite des 50 milliards de couronnes évoquée par certains experts en novembre encore n’a finalement pas été atteinte. Néanmoins, le ministre Andrej Babiš avait, lui, annoncé un déficit se situant dans une fourchette de 60 à 70 milliards.

Ce bilan positif, le gouvernement tchèque le doit d’abord à des recettes plus importantes. Concrètement, les rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat en 2015 ont été supérieures de 100,7 milliards de couronnes (3,73 milliards d’euros) à celles de à 2014. La croissance des subventions en provenance de l’Union européenne (+50,2 milliards de couronnes, soit 1,86 milliard d’euros par rapport à 2014), un point sur lequel la République tchèque a été critiquée pendant très longtemps, la croissance économique (+4,5% attendus pour 2015) la deuxième plus forte en Europe et une collecte des impôts et taxes plus efficace sont les trois principaux facteurs qui expliquent la différence de résultats observée en l’espace d’un an.

Pour rappel, pour 2016, le ministère des Finances prévoit un déficit de 70 milliards de couronnes (2,6 milliards d’euros), un chiffre équivalent à 1,2% du PIB de la République tchèque, septième pays le moins endetté de l’Union européenne selon Eurostat. A plus ou moins long terme, Andrej Babiš, qui table sur des soldes négatifs de l’ordre de 60 et 50 milliards de couronnes en 2017 et 2018, entend ainsi bien parvenir à une situation d’équilibre budgétaire, un de ses objectifs déclarés lors de son arrivée en politique.