Des travailleurs de Mongolie et des Philippines face au manque de main d’œuvre

Photo illustrative: skeeze, Pixabay / CC0

Les chiffres du chômage pour le mois de mars sont tombés ce mardi et ils témoignent du problème de main d’œuvre auquel fait face la République tchèque. Avec un niveau de chômage historiquement bas à 3,5 %, de nombreuses entreprises ont des difficultés à embaucher. Pour remédier à la situation, un nouveau programme vise à faire venir en Tchéquie des travailleurs venus de Mongolie ou des Philippines.

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Près de 264 000 personnes sont inscrites auprès du Bureau du travail de République tchèque comme étant en recherche d’un emploi. C’est le nombre le plus faible jamais enregistré depuis le mois de novembre 1997, il y a plus de vingt ans. Le taux de chômage du pays est l’un des plus faibles en Europe et ce n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes, en particulier celui, criant, du manque de main d’œuvre.

La question n’est pas nouvelle et Prague a déjà lancé différents programmes pour faire venir des travailleurs ukrainiens, avec des résultats mitigés. Le nouveau projet « Régime des autres Etats » s’inscrit dans le même esprit mais pour les ressortissants d’autres pays, pour l’heure la Mongolie et les Philippines.

Les demandes des entreprises sont formulées auprès de la Chambre économique de République tchèque, une organisation patronale, qui soumet un avis au ministère de l’Industrie et du Commerce pour qu’il donne ou non son accord. Les sociétés qui souhaitent bénéficier du programme doivent remplir certaines conditions. Elles doivent compter plus de dix salariés, ne pas avoir de contrat avec l’Etat et ne pas réussir à pourvoir certains postes via le Bureau du travail. De plus, ces entreprises doivent signer un engagement à collaborer avec le Centre pour l’intégration des étrangers de la région concernée.

Via ce régime, ce sont un milliers de personnes de chaque pays, la Mongolie et les Philippines, qui pourraient venir en Tchéquie chaque année.