Vos lettres : la question « Rom », le cinéma, la « foire aux vins », la pétanque…

Bonjour, nous ouvrons ce magazine avec la lettre de Christian Ghibaudo de Tende, en France : « L'écoute est toujours bonne à 1830 TU, par contre elle se dégrade (avec un signal très moyen) le matin. Alors que depuis longtemps, c'était l'un des meilleurs moyens pour vous écouter sur ondes courtes.

Bonjour, nous ouvrons ce magazine avec la lettre de Christian Ghibaudo de Tende, en France : « L'écoute est toujours bonne à 1830 TU, par contre elle se dégrade (avec un signal très moyen) le matin. Alors que depuis longtemps, c'était l'un des meilleurs moyens pour vous écouter sur ondes courtes. J'ai bien entendu la réponse à mon dernier message, dans le Courrier des Auditeurs du 4 septembre. Par contre, je n'ai pas eu de réponse à mon interrogation sur le fait, que je n'ai plus reçu aucune réponse (QSL) par courrier depuis le mois d'avril. Alors que pourtant, je vous envoie au moins un rapport d'écoute par mois. Avez-vous envoyé ces cartes QSL, ou alors vos courriers ne me sont pas distribués ? »

Karel Čapek  (1890-1938)   écrivain,  dramaturge,  journaliste,  philosophe,  traducteur,  grande figure de la littérature tchèque de l’entre-deux-guerres.  | Photo: ČTK
Merci M. Ghibaudo de nous le signaler. Mais après vérification auprès de notre secrétaire, Radio Prague vous envoie bien régulièrement ces cartes QSL (vous auriez même dû déjà recevoir celle de Karel Capek que vous nous demandez dans votre lettre). Nous vous avons aussi offert de petits souvenirs - et c’est peut-être la raison pour laquelle nos courriers qui vous sont adressés se perdent. Nous n’avons pas d’autre explication et nous en sommes navrés…

Vous nous dites M. Ghibaudo avoir apprécié « la chronique sur la musique pendant les Fêtes des Vendanges. Cela m'amène à vous poser une question », écrivez-vous. « En ce moment dans les hypermarchés et autres supermarchés, en France, il y a ce que l'on appelle des Foires aux vins. Pendant environ 3 semaines, il y a des promotions sur la vente des vins. Ce genre d'événement existe-t-il en Tchéquie ? »

Effectivement, dans les supermarchés tchèques aussi, les vins sont vendus à des prix promotionnels. Les supermarchés Tesco, par exemple, proposent les vins moraves à partir d’1€, mais aussi des vins français, californiens, sud-africains et autres à des prix très attractifs. Mais sachez qu’au mois de septembre, les Tchèques aiment surtout acheter, non pas dans les grandes surfaces, mais dans les vrais marchés, à l’occasion des fêtes des vendanges, le vin bourru. Par ailleurs, Hervé Brien de Talence, que nous saluons vivement, s’intéresse, lui aussi, aux opérations « foire aux vins » en République tchèque. Il nous écrit: « Nous avons regardé sur la chaîne ARTE le jeudi 2 septembre un très beau reportage sur la Morava qui a causé beaucoup de soucis lors des inondations de juin. »

Merci, Hervé Brien, pour cette information. Bien que cette vidéo pour laquelle vous nous avez envoyé le lien, ne soit plus disponible sur le site ARTE+7, on peut y trouver d’autres reportages sur la République tchèque, sur les élections législatives de mai dernier par exemple.

Passons à la lettre de notre fidèle auditeur et correspondant Jacques Augustin de Rosny-Sous-Bois, en France. Il écrit :

« Avec septembre, c’est la rentrée. Mais je vous rassure, plutôt que de retourner sur les bancs de l’école, je préfère me rapprocher de la retraite et écouter le soir les émissions de Radio Prague. (…) Vos émissions restent ma seule source d’information sur la République tchèque ce qui n’est pas un point négligeable. Outre les ondes courtes, je navigue sur votre site Internet et m’informe sur l’actualité tchèque. Récemment vous avez évoqué dans Panorama les déboires d’un studio de cinéma. Où en est le cinéma tchèque en 2010 ? Existe-t-il des survivants comme le célèbre Jiri Menzel ?»

M. Augustin, le cinéma tchèque se porte relativement bien, avec une trentaine de nouveaux films tournée chaque année, même si la question de son soutien financier de la part de l’Etat, jugé insuffisant par les cinéastes, revient régulièrement à l’ordre du jour. Vous évoquez la fameuse génération de cinéastes tchèques des années 1960 : bien sûr qu’il y a des survivants ! Non seulement Jiří Menzel (il a adapté au cinéma, en 2006, Moi qui ai servi le roi d’Angleterre de Bohumil Hrabal), mais également Věra Chytilová, 81 ans, qui a publié cette année ces Mémoires, ou encore Jan Němec, Vojtěch Jasný et, bien évidemment, Miloš Forman.

Vous nous écrivez ensuite, M. Augustin : « Comme seconde et délicate question, j’en viens au dossier des Roms devenu plus que triste et poignant dans l’actualité politique française. Aussi, j’aurais aimé savoir si les Roms sont bien acceptés par la population ? Disposent-ils de logements décents et à combien s’élève leur nombre en République tchèque ? »

Merci, M. Augustin, pour cette question. Le nombre de Roms en République tchèque est estimé à quelque 200 000 personnes, dont la majorité écrasante sont des familles rom originaires de Slovaquie. La cohabitation des Roms avec le reste de la société ne se passe pas sans problèmes. Voici quelques exemples, traités, par ailleurs, dans nos émissions : à la fin des années 1990, les habitants d’une rue à Ústí nad Labem, chef-lieu de la Bohême du Nord, s’étaient séparés de leurs voisins roms par une clôture en béton. Nous avons encore en mémoire l’action très controversée de l’ex-chef du parti chrétien-démocrate et ancien maire de Vsetín, en Moravie Jiří Čunek qui a voulu régler la question des Roms dans sa ville en déplaçant, en 2006, quarante familles rom dans d’autres localités. Rappelons enfin un acte raciste qui a choqué le pays et qui date d’avril 2009 : à Vítkov, près d’Ostrava, en Moravie du Nord, un groupe d’extrémistes de droite a mis le feu à une maison habitée par les Roms. Une fillette de deux ans, atteinte de brûlures sur 80% de son corps, a miraculeusement survécu, d’autres personnes ont également été brûlées. Le procès contre les auteurs de l’attaque est toujours en cours…

Petangue,  photo: Wikipedia
M. Pierre Robin, consul honoraire de la République tchèque à Marseille nous écrit : « Merci pour la qualité de vos articles et de vos émissions ». Vous avez apprécié, M. le consul, l’émission d’Anne-Claire Veluire sur la pétanque en République tchèque. Merci beaucoup pour cette sympathique lettre, où vous nous écrivez : « Savez vous d'ou vient le mot ‘pétanque’ ? (…) Vers les années 1920 dans le petit port de La Ciotat prés de Marseille, un champion de boules était devenu invalide et ne pouvait plus courir. Ses camarades lui ont permis de jouer sans courir en restant fixe, les pieds bloqués. En provençal l'on dit pieds tanqués, ce qui a donne PETANQUE. Cela a plu et tout le monde s'est mis à jouer les pieds tanqués, la pétanque était née. Il y a à Marseille en juin le concours international de pétanque qui réunit des centaines d'équipes, on voit encore des joueurs jouer en courant, on dit à la LONGUE ou à la Lyonnaise et les boules sont un peu plus grosses. »

C’est tout pour aujourd’hui. Merci à Pascal Tremblay, André Biot, René Pigeard et Jean Spaeth pour leurs rapports d’écoute et messages. Merci également à Philippe Marsan qui écrit : « J’ai noté le changement d’indicatif musical pour le Courrier des auditeurs et le Tchèque du bout de la langue, cela semble mieux et plus lié au niveau de l’émission du samedi soir. » A bientôt !