Lettres, lettres, lettres...

L'été bat son plein, et cette année, c'est avec une terrible chaleur, en France comme en République tchèque. Alors, si vous avez encore la force d'écouter la radio, je vous en félicite sincèrement. Les minutes suivantes seront placées, comme d'habitude, sous le signe de vos lettres et aussi de la musique, que j'espère rafraîchissante...

Pendant les vacances d'été, vous nous faites plaisir notamment avec les superbes cartes postales que vous nous envoyez de vos voyages à travers le monde, ou de vos pays, vos villes et vos régions. Je pense maintenant à M. Didier Luc Beaurepaire, de Romans-sur-Isère, qui accompagne chaque rapport d'écoute d'une magnifique image, du Vercors, de Grenoble, de châteaux ardéchois.

Or, il nous arrive aussi, croyez-moi ou pas, de recevoir, en août, des voeux du Nouvel An... En s'excusant pour ce petit retard, Younes Lazazi, un étudiant d'Alger, nous a adressé ses meilleurs voeux pour l'année 2003, ainsi qu'un rapport d'écoute bien détaillé et une lettre sympathique. Merci, Younes Lazazi, pour l'intérêt que vous portez à nos émissions et à la République tchèque, son histoire, ses richesses et sa culture. Dans votre courrier, vous parlez, à part la Tchéquie, aussi de votre pays. Je cite : "Je vous informe et j'informe aussi les chers auditeurs que l'Algérie possède un patrimoine riche. Elle a adhéré à la Convention du patrimoine mondial en 1974." Et vous citez les sept sites algériens protégés par l'Unesco, tels que, par exemple Djemila, Tipasa, Timgad ou Casbah d'Alger. "Aujourd'hui, poursuit notre jeune auditeur, ces sites sont devenus un patrimoine pour toute l'humanité, ainsi, je trouve que ma belle et ma bien-aimée Prague est mon patrimoine, à moi aussi." Quant à votre participation au concours de Radio Prague, Younes Lazazi, vous nous avez, hélas, envoyé votre réponse trop tardivement... les prix ont déjà été distribués... Mais il serait dommage, je pense, de ne pas en citer quelques lignes : "Pour choisir une personnalité, écrivez-vous, il faut choisir d'abord son domaine de travail. Moi, je m'intéresse à l'art et à la culture beaucoup plus qu'à la politique ou au sport. Alors la personnalité tchèque qui m'attire, c'est le célèbre réalisateur Milos Forman. C'est un artiste sensible et sympathique. L'artiste trouve les moyens de rendre les gens amoureux, heureux, généreux, joyeux... L'artiste met le sourire sur les lèvres d'un garçon triste. L'artiste change le monde avec sa joie et son amour. Milos Forman sait comment faire sourire les gens au milieu de la tragédie et de la tristesse." D'ailleurs, tant qu'on parle culture, Michel Beine de Belgique voudrait savoir quels sont les artistes tchèques les plus connus. M. Beine, croyez-moi, c'est un thème à traiter dans une émission à part, tellement la liste est longue ! Mais... je vais essayer de faire un compromis : je vous envoie, ainsi qu'aux autres amis de notre radio qui nous écoutent maintenant, une chanson, signée du compositeur et chanteur Petr Hapka, un grand nom de la musique pop tchèque, connu notamment pour ses musiques de films. La chanson s'appelle Le chat se pelotonne sur tes genoux et raconte la sempiternelle histoire d'une femme abandonnée qui attend désespérément le retour de son bien-aimé aventurier.

Quelles sont pour les Tchèques les trois plus grandes fêtes de l'année ?, nous demande Michel Beine. Eh bien, à mon sens, ce sont les fêtes de Noël que les Tchèques apprécient le plus et célèbrent massivement, mais ce n'est, évidemment, aucune exception à l'échelle européenne... A part donc les fêtes traditionnelles, telles que Noël, Pâques, Toussaint, nous avons "nos fêtes" tchèques, que nos auditeurs peuvent découvrir et célébrer, chaque année, avec nous, à travers nos émissions. Par exemple, il y a tout juste un mois, début juillet, nous avons fêté l'arrivée, au IXe siècle, des frères évangélisateurs saint Cyril et saint Méthode en Grande Moravie et nous nous sommes rappelés de la mort martyre du réformateur Jan Hus, six siècles plus tard. Puis, si l'on suit le cours des événements de l'histoire tchèque, on arrive au 28 octobre 1918, jour de la fondation de la République tchécoslovaque. Sous le communisme, on fêtait, le 9 mai, la libération du pays par l'Armée rouge. Depuis la Révolution de velours, on célèbre, le 8 mai, la Libération tout court... Eh oui, la chute du communisme... Ce n'est qu'en 2001 que le 17 novembre, jour de la lutte des étudiants pour la liberté et la démocratie, a été proclamé fête nationale, de même que le 28 septembre, fête du patron des Tchèques, saint Venceslas et, enfin, le 1er janvier, jour qui marque la naissance, en 2003, de la République tchèque indépendante. Voilà donc pour les principales fêtes de notre pays.

Avant de vous quitter, une citation du courrier de Jean Barbat, de Baumont, en France. Il a apprécié les Chapitres de l'histoire d'Astrid Hofmanova qui parlait de l'architecte Viollet-le-Duc, venu à Prague pour la fin des travaux de la cathédrale St-Guy. "C'est aussi lui qui est venu à Clermont-Ferrand deux ou trois siècles après les travaux d'un premier architecte, Jean Deschamps, pour finir la cathédrale de cette ville", précise Jean Barbat. Une question conclut sa lettre : A part le service français, y a-t-il des Tchèques qui suivent le Tour de France ? Ma réponse ne peut être qu'affirmative, M. Barbat... Personnellement, j'ai un ami, cycliste passionné, qui reste cloué devant la télé tout au long de la course. Il ne parle pas un mot de français, mais adore votre pays, et, justement, le Tour est une occasion pour lui de le découvrir. La dernière fois que l'ai vu, il était tout rayonnant et m'a dit : ah, je viens de passer une superbe journée, j'ai fait du vélo dans les Pyrénées...

Auteur: Magdalena Segertová
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