Lettres, cartes postales et courriels

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Comme chaque semaine, nous ouvrons la boîte aux lettres pour répondre à vos questions et citer vos opinions et suggestions susceptibles d'intéresser l'ensemble de nos auditeurs. Merci à vous tous qui nous avez adressé des lettres, des cartes postales ou des courriels.

Tchécoslovaquie
M. Philippe Marsan nous a adressé une opinion intéressante sur les rapports et la coexistence entre Tchèques et Slovaques, dont l'Etat commun, la Tchécoslovaquie, a cessé d'exister en 1993.

"Je pense, écrit-il, que revenir à la réunion des deux Etats est impossible, illusoire et très dangereux. La Tchécoslovaquie fut créée en 1918. Je me suis souvent posé la question sur la place du président T.G. Masaryk dans le coeur des Slovaques. Il y eut séparation en 1939, et vos collègues slovaques en semblaient peut être satisfaits. A mon avis, les Slovaques ont souhaité au fil du temps plus un Etat indépendant que les Tchèques. Pour moi, la partie tchèque est industrielle, donc certainement plus riche, plus aisée, la Slovaquie plus agricole, peut-être plus pauvre, aussi ressentait-elle une position de "vassal". Ce qui, je le pense, a facilité la séparation. Qu'il y ait partenariat, accords, amitié, affinités, et comme vous dîtes, une grande marque "tchécoslovaque", c'est formidable, mais à mon avis, chacun des deux Etats sera indépendant, tant dans sa gestion, ses institutions, ses lois, sa spécificité. Mais il y a de nombreux atouts entre les deux nations, alors je pense qu'il faudra les utiliser au maximum dans une Europe libre et indépendante. C'est la réaction de quelqu'un qui ne se base que sur l'histoire et ce vu de l'extérieur. Mais en ce qui me concerne, j'ai bien intégré maintenant la partition."

Ajoutons à cette opinion de M. Marsan que la nostalgie de la Tchécoslovaquie qui était assez forte parmi les Tchèques et les Slovaques, n'est plus ce qu'elle était. Avec le temps, elle s'atténue progressivement des deux côtés de la frontière tchéco-slovaque.


Nous avons cherché pour vous et voici ce que nous avons trouvé. Si vous venez à Prague, vous pouvez essayer, par exemple,la boîte "Ballroom Dancing Discothèque", avenue Narodni, dans le premier arrondissement de Prague, où l'on danse notamment la valse lente, le fox-trot ou la rumba ; "Le Color Club", dans le 8e arrondissement, où un orchestre d'instruments à vent accompagne les danseurs friands de la polka et de la valse ; l'établissement "Afro Latin Paradis", rue Vinohradska, dans le 3e arrondissement, où l'on danse, le samedi, entre autres, la salsa ; le bar Amfora, place Vitezne, dans le 6e arrondissement, où l'on trouve un répertoire plutôt conservateur, le fox-trot, la valse, la polka etc. ; et la « Baracnicka rychta », dans le quartier de Mala Strana, spécialisé, chaque troisième mercredi du mois, dans le swing.


"J'ai consommé, il y a peu de temps, du miel venant de votre pays, nous écrit notre auditeur Gilles Gautier au verso d'une belle carte postale de Chartres. Je suis un gros consommateur de miel (8 kg par an). Quels sont les produits de consommation français les plus consommés par les Tchèques ? », nous demande-t-il.

Ce sont surtout les vins français, que l'on trouve non seulement dans les magasins spécialisés mais aussi dans tous les super et hypermarchés. Il faut dire cependant que le vin français en République tchèque est un vin de fête, une boisson qu'on ne boit pas tous les jours mais surtout lors d'occasions exceptionnelles, car il est évidemment plus cher que les vins tchèques, moraves et slovaques. On peut dire à peu près la même chose des fromages français, qui, eux aussi, sont présents sur le marché tchèque, notamment les fromages de type "camembert", mais qui sont à peu près deux fois plus chers que les produits laitiers tchèques du même genre. On les achète donc quand on préfère la qualité à la quantité.

Un autre domaine dans lequel la production française s'impose avec force sont les parfums et les produits de beauté. On les trouve pratiquement dans toutes les parfumeries tchèques et à Prague on peut les acheter même dans les magasins spécialisés de grandes sociétés françaises comme Garnier, Yves Rocher, l'Oréal, Lancôme, Orlane etc. On achète bien moins la production des grands couturiers français qui ont pourtant, de Christian Dior à Lacoste, leurs boutiques à Prague. On les trouve surtout dans le centre historique de Prague, à Parizska ulice (Avenue de Paris), depuis le début du XXe siècle une des rues les plus élégantes de la capitale tchèque. On y ouvrira bientôt aussi une nouvelle boutique Louis Vuitton.


Le bicentenaire de la bataille d'Austerlitz-Slavkov approche et les manifestations qui rappellent ce triomphe de Napoléon se multiplient. A Slavkov, on prépare pour le 2 décembre prochain une reconstruction de la bataille et on y attend, à cette occasion, aussi beaucoup de visiteurs français. Ceux qui resteront à Paris auront au moins l'occasion de voir une exposition à la Galerie Arts et Autographes, rue de l'Odéon.

"Je vous informe, nous écrit M. Jean-Emmanuel Raux, que nous exposerons du 22 novembre 2005 au 9 décembre 2005 à notre galerie le Manuscrit de la bataille d'Austerlitz dicté par Napoléon et corrigé de sa main (66 pages.)." Et M. Raux d'ajouter que c'est un événement suffisamment important pour que nous puissions en informer nos auditeurs, ce que nous faisons.

On nous écoute non seulement en Europe mais aussi en Afrique: "Je suis un jeune Nigérien âgé actuellement de vingt ans », nous écrit M. Abdoulaye Sadou. "Agréablement surpris par la qualité de vos émissions, poursuit-il, je m'engage à fournir ma modeste contribution pour l'émission (programme en français). D'ores et déjà, je fais ma remarque : l'horaire de l'émission en français devrait être élargi pour qu'on puisse diversifier le programme, car le temps réservé à l'émission est vraiment court."

M. Abdoulaye Sadou, merci de votre appréciation sur nos programmes. Nous aussi vons parfois envie de prolonger notre émission car le temps d'antenne dont nous disposons, nous oblige à raccourcir des interviews intéressantes et ne nous permet pas d'expliquer suffisamment les problèmes dont nous voulons informer nos auditeurs. Malheureusement, les émissions internationales de Radio Prague sont déjà très coûteuses et les moyens dont notre station dispose sont limités. Nous sommes donc obligés de présenter à nos auditeurs une espèce de condensé des informations sur la République tchèque.