La présidence tchèque de l’UE : les auditeurs de Radio Prague s’expliquent

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Bienvenue dans ce magazine, réservé à vos questions, vos réactions et commentaires sur nos émissions. Commençons par celui d’Henriette Durand, notre fidèle auditrice de Libourne, en France.

« Je suis vos programmes toujours avec attention », écrit-elle, « l’Europe, le romancier accusé, la légion qui a activé son pas lors des défilés. Certains pour échapper à la prison s’engagaient dans la légion ! Côté musique, c’est un monde d’exception qui chemine dans un Univers de lumière. Rameau, Smetana et tous ces compositeurs avec des interprètes qui, au fil du temps, leurs rendent hommage en jouant leurs œuvres. C’est éternel. Et cela fait du bien à l’époque que nous vivons. »

Je suis d’accord avec vous, Mme Durand. Merci pour votre lettre, ainsi que pour Le Canard enchaîné et pour les sachets de café que vous avez gentiment joints à votre courrier. Vous avez parfaitement deviné de quoi on a besoin, lors de la préparation du Courrier des auditeurs....

Jean Fournet
Toujours à propos de musique : Jean-Louis Chavarot qui habite le village de Dornecy, en Bourgogne, nous a fait part, dans son courriel, d’une triste nouvelle :« Vous avez assez souvent consacré des émissions au grand chef d'orchestre français Jean Fournet, très aimé à Prague où il dirigea pour la dernière fois (sauf erreur de ma part) l'Orchestre philharmonique tchèque en 2003. Il a aussi enregistré pour Supraphon plusieurs disques merveilleux de musique française. Je vous signale, si vous ne le savez déjà, que le maître Jean Fournet vient de mourir aux Pays-Bas, où il vivait depuis plus de cinquante ans, à l'âge de 95 ans. Ce serait une bonne chose que Radio Prague consacre une émission à la mémoire de cet éminent chef d'orchestre qui a tant fait pour les contacts musicaux entre nos deux pays. »

M. Chavarot, j’ai transmis votre message à mes collègues... Je rappelle juste à nos auditeurs que Jean Fournet a collaboré avec la Philharmonie tchèque depuis les années cinquante.

En 2003, à Prague, il était encore en pleine forme. Interrogé par Alena Gebertová à l’occasion de deux concerts donnés avec les musiciens tchèques, le chef français a dit : « Quand je dis que j'ai quatre-vingt-dix ans, personne ne veut me croire. Je suis toujours de bonne santé, sauf les yeux. Alors ces derniers temps, je dois interpréter les œuvres que je connais par cœur ».

« C’est le premier rapport de l’écoute dominical que je vous envoie », nous annonce, dans son e-mail du 10 novembre, Eric Billain qui nous écoute à Coudekerque Branche, en France. « J’ai très apprécié la rubrique Culture sans frontières, ce sont là deux belles interviews réalisées par Anna Kubišta. La qualité audio était particulièrement bonne ce soir, avec à peine un léger fading vers le milieu de l’émission, mais rien de bien gênant. »

Nicolas Sarkozy,  photo: CTK
« Non à l’Eurostarcozy ! » titre Le Canard enchaîné du 5 novembre dernier que nous a envoyé Henriette Durand. « Les dernières prétentions européennes » du président français ne vous ont vraiment pas laissés froids, vous les auditeurs de Radio Prague ! René Pigeard du Radio Club du Perche a réagi au propos de Mme Dussel, cités dans le dernier Courier des auditeurs par Guillaume Narguet. Mme Dussel nous avait écrit, entre autres : « ...j’ai honte de l’attitude méprisante de notre président, qui, mu par son ambition personnelle et encouragé par ses sbires, se verrait bien diriger l’Europe un an de plus. »

Voici le commentaire de René Pigeard :

« Votre courrier de ce soir me fait bondir. Si je suis assez d'accord avec le point de vue Madame Dussel au sujet de notre cher président, je ne peux accepter et laisser passer que nos amis de l'Est soient considérés comme des sous-hommes du fait qu'ils soient pauvres et mal habillés. Si les guignols de l’info avaient visité leur pays ils auraient été à même de les apprécier. Malgré leur pauvreté ils sont généreux et chaque pays vit avec ses différences et ses spécificités et que notre président les mettent au même niveau que les autres peuples, pour une fois je suis d'accord avec lui. Personnellement j'ai visité la Tchéquie, la Roumanie, la Bulgarie par deux fois et partout nous avons trouvé des femmes et des hommes de cœur que nous devons respecter, d'autant plus qu'ils sont malheureux. Ne jugeons pas les peuples sur des particularités qui sont venues perturber notre existence car nous non plus nous ne sommes pas sans reproche. »

Merci, M. Pigeard, pour ces mots chaleureux, mais également discutables, je crois... Je pense précisément à la notion de pauvreté que vous associez aux pays d’Europe de l’Est. Qu’en pensez-vous, chers amis ? N’hésitez pas à nous écrire.

Jacques Augustin de Rosny-Sous-Bois, en France, est concret :

« Aujourd’hui, en 2008, la République tchèque a pleinement intégré l’UE fort justement. Néanmoins, pourquoi a-t-on élu un président si anti-européen ? Le Parlement tchèque a-t-il une chance de sérieuse de ratifier le Traité de Lisbonne avant la fin de l’année ? Jusqu’où les choses peuvent-elles traîner ? »

M. Augustin, pas de réponse à votre première et votre dernière question... Comme annoncé, il y a quelques jours, par notre Premier ministre Mirek Topolánek, la ratification du Traité de Lisbonne en République tchèque sera repoussée au premier trimestre 2009 probablement.

On termine tout de même, toujours avec vous, M. Augustin, sur une note optimiste, puisque vous nous écrivez : « J’ai sur Radio Prague eu l’occasion de suivre avec attention les rencontres entre le président Sarkozy et le Premier ministre Topolánek et crois que les doutes sont dissipés sur la présidence tchèque de l’UE à partir du 1er janvier 2009. »

C’était le Courrier des auditeurs de Radio Prague, merci pour vos lettres et rapports d’écoute, je salue ainsi nos correspondants réguliers Claude Hieronimus de Nancy, Emmanuel Grodwohl de Clermont-Ferrand, Frédérique et Hervé Brien de Talence et Michel Arlie de Barbazan-Debat. Ecoutons maintenant une chanson d’Yvetta Simonová, une voix qui a récemment séduit Jacques Augustin – nous reparlerons d’elle dans un des prochains Courriers. Portez-vous bien, à bientôt !