Joyeux anniversaire à Radio Prague

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Radio Prague fête son 70e anniversaire et cela marque évidement les lettres et les courriels que nous recevons ces derniers jours de votre part. Cela marquera donc nécessairement aussi la rubrique consacrée aux citations de vos lettres.

Merci à toutes et à tous pour les nombreuses félicitations que Radio Prague a reçues ces derniers jours. En voici quelques extraits : « Chers amis de Radio Prague, je souhaite que vos services durent encore très longtemps après les 70 ans de la station, lisons-nous dans la lettre de M. Michel Gueroult, de Labastidette, en France. Vous êtes les ambassadeurs efficaces de votre pays pour promouvoir le tourisme. Que vos responsables y pensent. Je joins quelques timbres de France pour vos amis philatélistes. »

« Quand j'écoute Radio Prague, je suis un autre homme car ses émissions me transforment, »écrit dans sa lettre M. Issa Mikaila, de la République du Bénin. «Vous êtes une Radio qui ne vise qu'à donner pleine satisfaction à ses auditeurs. Radio Prague a mis la République tchèque à notre portée avec ses aspects historique, politique, économique, social et culturel. Bref, Radio Praha est une vraie amie, avec Radio Prague, on a la République tchèque à portée de main. Une bonne raison d'écouter régulièrement ses émissions. (...) Puisse Radio Prague continuer de grandir pour mieux servir son auditoire. »

« Depuis le mois de juin je suis privée d'écoute, nous écrit Mme Raymonde François, de France qui nous écoute, depuis 15 ans. Mon ancien appareil, poursuit-elle, est arrivé à bout de souffle. Mais je n'oublie pas l'anniversaire du mois d'août. Meilleurs voeux à tous et à la station. En octobre, le président Havel aura 70 ans. Sur le plan général, j'espère que vous êtes à l'abri, les orages imprévisibles éclatent un peu partout, des événements écoeurants se produisent dans nos sociétés d'abondance. Profitons des moments de trêve. Je regrette votre émission du samedi. Mon bon souvenir. »

« Bon anniversaire à Radio Prague et merci du plaisir que vous me procurez »,écrit Mme Nicole Letovsky, de France.


« J'ai commencé l'écoute de Radio Prague en langue française lorsque j'avais 13 ans en 1965, lisons-nous dans une longue lettre qui nous a été adressée par M. Roger Leandri, de Toulon. A cette époque j'habitais en région parisienne et ne disposais que de faibles moyens techniques pour vous écouter. C'est ainsi que j'ai fait connaissance de votre radio grâce à votre émetteur en ondes moyennes que vous utilisiez également en ce temps-là. Et le comble : depuis le temps que je vous écoute, c'est la première fois que je vous écris.

Désormais j'habite avec ma petite famille dans la région de Nantes, mais la passion de la radio n'a toujours pas disparu puisque bien évidemment je continue de vous écouter mais en plus j'ai depuis la fin des années 1970 rejoint le monde des amateurs radio. »

Et M. Roger Leandri de nous raconter l'histoire qui a été à l'origine de ses sympathies pour notre pays.

En 1973,écrit-il, je faisais mon service militaire dans la marine de Toulon. Un jour d'octobre, le capitaine sous les ordres duquel j'étais m'a simplement demandé si je pouvais l'accompagner à Berlin à l'occasion d'une mission totalement officielle de 15 jours. Et c'est ainsi que nous avons atterri à Berlin, par le Checkpoint Charlie, et avons été accompagnés et pris en charge par un capitaine russe (Oleg) qui parlait français mieux que nous deux réunis. Nous nous sommes donc retrouvés la première fois dans le bâtiment qui servait de prison à Rudolf Hesse. (Nous ne l'avons pas rencontré. Je ne vous parlerais pas de la mission en question, cela ne me regardait pas en tant que simple accompagnateur.) Il n'empêche que pour les trois derniers jours, nous nous sommes retrouvés tous les trois en civil (en comptant Oleg avec nous) pour les trois derniers jours à Prague et là nous avons fait du tourisme. Je ne vous cacherais pas qu'à ce moment-là, il me semblait émaner de cette ville et de ses habitants une infinie tristesse. Juste un petit exemple qui m'avait frappé : ce fut ce Pragois qui s'était adressé à nous en français dans un café, sans nous regarder, mais en revanche à l'affût de tout ce qui pouvait se passer autour de lui... »


M. Roger Leandri est revenu à Prague tout récemment et ses impressions ont été bien différentes.

« Bien évidemment,écrit-il, cet été 2006 (du 11 au 20 juillet), la ville de Prague qui nous est apparue n'avait plus rien de semblable. Nous ne parlions qu'un tout petit peu tchèque du style Dobry den ! (Bonjour) et Prosim jedno pivo... (Une bière s'il vous plaît). Cela nous a tout de même permis de nous attirer quelques sympathies et des regards amusés et surtout gentils. Bref: quelle gentillesse de la part des habitants, des commerçants et quelle disponibilité ! Et surtout, j'ai eu du mal à reconnaître la ville de Prague. Croyez-moi, vous en avez fait un splendide joyau. Nous n'avions pas choisi de loger dans un hôtel pragois, mais à Okor. Ainsi, pour nous déplacer vers Prague nous disposions d'un chauffeur de taxi attitré. Il était très amusé au début de notre séjour de nous entendre dire quelques mots tchèques tout bas, c'est ça la timidité, mais nous nous sommes vite soignés (nous disposions tout de même de l'anglais pour bien nous faire comprendre). Mais vers les derniers jours de notre voyage, ce fut notre chauffeur de taxi qui est apparu un peu intimidé en nous parlant un petit peu français (sûrement pour nous renvoyer l'ascenseur). Nous croyons très sincèrement que des Européens convaincus comme nous doivent passer un peu par l'apprentissage de la langue du pays à visiter. Nous ne saurons jamais quelles étaient les sources d'apprentissage de notre chauffeur de taxi. Cette anecdote que je viens de relater va sûrement amuser Guillaume Narguet. »


Merci de vos félicitations, de vos lettres et de l'intérêt que vous portez aux programmes de Radio Prague. Notre radio a 70 ans, et c'est donc une vielle dame qui rajeunit cependant grâce à vous. Votre intérêt et vos sympathies lui permettent d'aborder avec courage les années à venir.